Roger Dubé : "Pour moi, c'est la finale"
Article du Progrès de Lyon (13 mars 2003).
Les "Lions" jouent à Caen samedi un match crucial en vue de l'accession en division 1. Pour l'entraîneur du LHC, Roger Dubé, cette rencontre est une véritable finale qu'il faut préparer comme telle. Confiant et déterminé, il espère que ses joueurs seront au meilleur de leur forme pour revenir avec une nouvelle victoire.
Roger Dubé, malgré son invincibilité en play-off de division 2, Lyon doit-il craindre ce déplacement à Caen, samedi ?
"Je ne pense pas que la question soit de craindre ou de ne pas craindre ce match. Je crois que c'est jouable pour nous. Si les joueurs donnent leur rendement maximum, je ne vois pas ce qui pourrait nous empêcher de gagner. Cela dépendra de leur attitude au moment de débuter la rencontre. Le club s'est donné les moyens de bien préparer ce déplacement qui s'effectuera en car-couchettes avec un départ dès vendredi soir pour arriver sur place samedi matin. Nous pourrons ainsi mieux gérer les heures précédent ce rendez-vous et bien nous préparer. J'espère que nous saurons saisir cette chance de faire une bonne prestation car le club met tous les atouts de notre côté".
L'obligation de l'emporter vous donne-t-elle une pression particulière ?
"Pour moi, c'est la finale. Notre finale. Toute la semaine, nous allons bien travailler notre système. Que chacun sache bien ce qu'il devra faire. Je veux que tous prennent conscience qu'il faut préparer ce match à Caen comme une finale. Il faudra que chacun fasse attention à son hygiène de vie et à sa préparation personnelle. Face à Garges, samedi dernier, les joueurs, après avoir gagné quinze jours auparavant 6-3, savaient qu'ils l'emporteraient de nouveau. Leur prestation n'a pas été à la hauteur et l'équipe a joué à côté du sujet. Je ne pense pas que c'était le bon moment pour se relâcher. Dès lundi, j'ai parlé au groupe pour indiquer que je comptais emmener à Caen 15 joueurs et 2 gardiens, soit un effectif minimum. Je vais monter là-haut avec ceux qui donneront satisfaction durant la semaine. Il faudra sans doute afficher un esprit commando. J'ai mis la pression. Avec cinq victoires pour aucune défaite, à trois journées de la fin de la phase finale, le match décisif, c'est samedi. Seuls les meilleurs joueront pour que l'équipe donne le rendement maximum".
Que reste-t-il du match aller gagné 7-3 ? Ce résultat suffit-il à donner au LHC un avantage psychologique au moment du coup d'envoi ?
"Psychologiquement, l'essentiel sera d'être prêt d'entrée. Nous devons imposer notre rythme, être performants et jouer. Quand il y a une bonne équipe en face, nous arrivons généralement à élever notre niveau. À l'aller, Caen a été rapidement mené et a cherché à imposer un jeu physique. Cela n'a pas été une réussite pour les Caennais. Chez eux, ils devront avant tout penser à jouer au hockey sinon ils seront sanctionnés et se pénaliseront. S'ils jouent, nous jouerons aussi mais je pense, alors, que notre effectif est plus complet que le leur. Nous pourrons en tirer avantage. Je reste confiant et tout à fait déterminé".
Propos recueillis par François Tixier