Tours reste le patron
Article de La Nouvelle République du Centre (17 février 2003).
Jamais inquiétée par Angers, l'ASGT a remporté, samedi soir, son sixième et dernier match de la phase aller.
Tours : 9 - Angers : 1 (0-0, 7-0, 2-1).
Arbitre : M.Bocquet
1600 spectateurs.
Buts pour Tours : 21'56 : Ilavsky (Novosad, Eizenman) ; 32'41 : Simak (Eizenman, Novosad) ; 34'49 : Desrosiers (Gleize, Jodoin) en infériorité numérique ; 36'45 : Novosad (Gleize) ; 37'10 : Gleize (Fayault) ; 37'57 : Decaens (Supuka, Jodoin) en supériorité numérique ; 39'49 : Novosad (Eizenma, Simak) et supériorité numérique ; 45'36 : Pulscak (Eizenman, Novosad) ; 45'49 : Eizenman (Novosad, Ilavsky).
But pour Angers : 48'27 : Devèze.
Pénalités pour Tours : 32' dont 10' à Hiadlovsky ; pour Angers : 46' dont 10' à Devèze et 10' à Rousselin.
Après un premier tiers musclé, durant lequel l'ASGTours domine son sujet sans jamais tromper la vigilance de Benjamin Jubien, qui empêche la forteresse angevine de s'écrouler devant le travail de sape entamé par Grossi, Decaens, Desrosiers et Ilavsky, les Diables noirs attaquent la seconde période sur un nouveau rythme d'enfer.
Et tandis que Pihant termine de purger sa deuxième punition depuis le début de la rencontre, Slavomir Ilavsky trouve enfin la faille, assisté de Novosad et Eizenman (1-0, 22ème).
Bien dans ses patins, le leader tourangeau invaincu en cinq matches évite de tomber dans le piège tendu par son très agressif voisin. Les pénalités pleuvent (34 minutes pour Angers contre 20 pour Tours) mais la concentration des Tourangeaux reste entière, à l'image de l'impassible Marcel Simak, dont le slap ouvre la voie à un véritable festival (2-0, 33ème).
Maîtres de leurs nerfs, sûrs de leur hockey, les hommes de Bob Millette choisissent en effet ce moment pour infliger une véritable correction aux équipiers de l'international Benoît Pourtanel, qui rejoindra les vestiaires en maudissant Desrosiers, Gleize, Decaens et Novosad (7-0, 40ème).
"Quand j'ai vu les buts s'enfiler comme des perles, j'ai eu mal pour eux" confie François Gleize, le capitaine des Diables noirs. "Je n'en revenais pas de voir une telle équipe (plus de dix saisons en élite) se faire écraser comme ça". Pour éviter que ses Diables ne s'enflamment, Bob Millette tint alors un discours on ne peut plus clair : "Il ne faut pas avoir pitié d'eux car l'an dernier ce sont eux qui nous ont planté 7-2" lâcha l'entraîneur canadien, pendant que la glace était refaite. "La cabane est pleine de public. Il faut continuer à leur donner du spectacle".
Le dernier tiers reprit donc sur les mêmes bases que le précédent malgré quelques changements de ligne, avec les premières apparitions d'Eugène Lévêque (enfin !) et Clément Thomas (junior). Et c'est tout à fait logiquement que l'ASGT décrocha son grand chelem (six victoires en six matches sur la phase aller) en augmentant son avance par les inépuisables Frantisek Pulscak et Alon Eizenman (9-0, 46ème).
Le dernier but inscrit par Devèze ne changera rien (49ème), si ce n'est sauver l'honneur d'une équipe d'Angers plus lanterne rouge que jamais.
À ce sujet, il apparaît désormais clair qu'il faudra beaucoup plus que les retours de Burnet (gardien), George, Koivu (défenseurs) ou Bordeleau (attaquant) pour que les Ducs évitent les barrages et la descente en D1.
Julien Mallet