Un coup de pompe sans dommage
Article de l'Alsace (14 février 2003).
Au terme d'un match très crispant, les hockeyeurs mulhousiens ont empoché, hier soir, devant les Ducs de Les Scorpions mulhousiens n'ont pas fait preuve de leur aisance habituelle pour finalement venir à bout de Dijon mercredi soir. Une légère baisse de régime qu'il faudra absolument enrayer avant la réception de Amiens demain soir.
Si gagner même lorsque l'on ne joue pas bien est souvent l'apanage des grandes équipes, alors le HCM a prouvé qu'il en était une mercredi soir face à Dijon. En effet, dix jours après avoir certainement livré son match le plus abouti de la saison à Rouen, Mulhouse a offert une tout autre production face à un adversaire, certes audacieux, mais loin d'être un foudre de guerre. Un jour sans, donc, pour des Scorpions plus maladroits qu'à l'accoutumée dans la transmission du palet, et incapables d'imprimer leur propre rythme aux débats. Dominés physiquement par des Bourguignons qui ont confirmé, à l'occasion de leur passage en Alsace, la rudesse et la roublardise de leur jeu, les hommes de Christer Eriksson ont longtemps été acculés derrière leur ligne bleue. Comme durant ce premier tiers-temps où les Dijonnais prirent les choses en main et multiplièrent les lancers en direction d'un Fabrice Lhenry heureusement fidèle à lui-même, à savoir impeccable.
Ainsi, cinq minutes après le coup d'envoi, c'est contre le cours du jeu que Lionel Bilbao vint ouvrir le score pour le HCM, suite à un remarquable travail de Steve Michou sur le côté gauche. Un avantage que Dijon s'empressait d'effacer dès les premières secondes du deuxième tiers-temps sur un lancer victorieux de Barica. L'égalisation dijonnaise eut alors le mérite d'enflammer un peu la rencontre. En l'espace de cinq petites minutes, les Scorpions haussèrent le ton et trompèrent par deux fois la vigilance de Neckar. Deux buts de Bilbao et Faith qui suffisaient au bonheur des Mulhousiens puisque Dijon, malgré un deuxième but de Borzic, fut incapable de combler son retard dans un dernier tiers-temps haché par les fautes. Au coup de sifflet final, le public mulhousien pouvait légitimement exulter et pousser un ouf de soulagement. Son équipe venait de préserver l'essentiel : les deux points de la victoire. Chose que n'avait pas su faire vingt-quatre heures auparavant les Dragons rouennais, battus 3-2 sur la glace de Villard-de-Lans. Une première défaite de la saison pour Rouen qui permet désormais aux Scorpions de partager le fauteuil de leader avec 12 points.
"Faire beaucoup mieux devant Amiens"
Rouen battu, Mulhouse accroché, Grenoble contraint à domicile de pousser jusqu'aux prolongations pour venir à bout d'Anglet, les équipes dotées de joueurs internationaux ont toutes été à la peine en ce début de semaine. Pour Olivier Coqueux, l'attaquant international du HCM, il ne fait aucun doute : le tournoi disputé par l'équipe de France en Biélorussie le week-end dernier a laissé des traces. "Nous avons joué trois matches en trois jours et nous ne sommes rentrés en France que lundi. Il y a quatre internationaux à Mulhouse et je pense que cela a fait la différence face à une équipe de Dijon en pleine possession de ses moyens. Personnellement, je me sentais fatigué, je manquais de punch et je n'étais pas bien sur la glace. Collectivement, nous n'avons pas joué comme nous savons le faire. Nous n'étions pas assez disciplinés, pas assez regroupés. Contre Amiens, il faudra absolument élever le niveau de jeu et retrouver une discipline de jeu. Sinon, il est clair que l'on ne gagnera pas."
Pierre Chatelus