"On a gagné le respect de tous"

 

Article de l'Alsace (12 février 2003).

De retour d'un tournoi disputé avec l'équipe de France en Biélorussie, l'attaquant mulhousien Richard Aimonetto se dit "prêt" à retrouver Dijon ce soir (à 20 h) pour le dernier match du cycle aller de la Coupe Magnus.

- Richard Aimonetto, vous revenez juste de Minsk (Bélarus), où vous avez disputé avec l'équipe de France la 4e manche de l'Euro Ice Hockey Challenge. Comment cela s'est-il passé ?

Au retour, nous étions dans l'ensemble satisfaits de nos performances du week-end. Nous avons battu la Hongrie 3-1 et nous avons montré de bonnes choses face à la Lettonie (défaite 1-0) et à la Biélorussie (défaite 3-1). Face aux Biélorusses, demi-finalistes des derniers J.O, on a vraiment démontré que l'on pouvait rivaliser avec des équipes du groupe A.

- Ne craignez-vous pas la fatigue qui va forcément découler de votre périple chez les Bleus ?

Il est évident qu'il n'est pas facile de disputer cinq matches en une semaine. Mais avec l'habitude, on apprend un petit peu à gérer. Il faut rester très concentré afin d'éviter les petites fautes qu'il est plus facile de commettre quand on est fatigué. Il faut bien se recadrer et davantage penser à ce que l'on fait. Maintenant, le rythme du championnat est moins rapide qu'avec l'équipe de France et je suis prêt à affronter Dijon.

- Retrouver un HCM qui marche à merveille depuis de longs mois doit également vous aider à gommer les traces de la fatigue...

Bien sûr, c'est agréable de revenir dans cette équipe, de retrouver les copains et un groupe solidaire. On vit une belle aventure tous ensemble et on en profite. Mais nous savons que nous ne sommes pas encore au bout du chemin. Nous sommes l'équipe à battre et il faut s'attendre à tout.

- Dans le petit monde des Bleus, parle-t-on de cette équipe du HCM qui ne cesse d'impressionner dans le Super 16 ?

Pas trop. On ne parle pas vraiment du championnat entre nous. Mais il est clair que le match nul enregistré à Rouen a marqué les esprits. Certains ont réellement pris conscience que Mulhouse pouvait viser très haut. Désormais, on a gagné le respect de tous.

- De votre côté, en signant à Mulhouse en début de saison, estimiez-vous cette équipe capable de réaliser un tel parcours ?

Pas vraiment. Je me disais qu'il n'y aurait aucun problème pour atteindre la 2e phase mais j'attendais impatiemment de rencontrer Rouen et Amiens pour voir la différence. Maintenant, je sais qu'il est possible de viser le titre. En jouant avec autant de solidarité que jusqu'à présent, tout est dans nos cordes. Mais je le répète, le chemin est encore long.

- Dijon, votre adversaire du jour, viendra d'ailleurs avec l'envie de créer l'exploit ?

Mais nous en sommes bien conscients. On ne sous-estime personne et surtout pas Dijon qui a déjà réalisé quelques surprises dans ce Super 16. Dijon joue un jeu très physique et possède un entraîneur qui sait motiver ses troupes. A nous de montrer, dès le début, la bonne agressivité.

Propos recueillis par Pierre Chatelus

 

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