Le CPHD manque le coche
Article du Bien Public de Dijon (27 janvier 2003).
Dans un match à quatre points, chez des Brestois moribonds, les Ducs ont laissé échapper une belle opportunité de s'entrouvrir les portes des demi-finales du championnat de France élite.
Les hockeyeurs dijonnais ont connu une semaine cauchemardesque, ainsi, après avoir été puni mardi à Rouen (1-9), ils viennent de concéder leur deuxième revers dans ce Top 8, à Brest (2-4), alors lanterne rouge du groupe. Au-delà de ces résultats peu réjouissants, il n'y a toutefois pas péril en la demeure, simplement un goût d'inachevé auquel les joueurs dijonnais n'étaient plus habitués.
En effet, opportunistes en diable lors de leur récent déplacement à Grenoble (victoire 6-5), les Ducs ont cette fois-ci cruellement manqué de lucidité devant la cage adverse en atteste Thomas Bussat, attaquant du CPHD : "On a réussi à développer notre jeu, puis, on s'est procuré pas mal d'occasions mais on n'a pas été capable de mettre le palet au fond. Moi-même, j'ai eu pas mal d'opportunités sans pouvoir les concrétiser. Cela fait partie du sport, un jour ça veut rentrer et un autre non."
Outre ce flagrant manque de réalisme, pourtant prévenus, les Dijonnais sont tombés dans le classique panneau de la provocation tendu par cette équipe brestoise en pleine déconfiture, jouant devant son public une de ses dernières chances de qualification pour les demi-finales. Le bilan final s'avère lourd avec trois expulsions à la clé (Tiphaigne, Gillet et Borzik), ce dernier déjà exclu face à Villard, risquant d'être suspendu pour le prochain match.
Avec deux défenseurs en moins sur la glace, la situation s'apparentait à une mission impossible, d'autant plus que dès le début de rencontre les hommes de Daniel Maric apparaissaient déjà en demi-teinte dans ce domaine : "On prend deux buts bêtes, dont le premier au bout de quarante secondes de jeu. A partir là, il n'est pas évident de revenir."
Dans ces conditions, le palet est vraiment difficile à digérer notamment pour l'ex-Rouennais : "On a écopé de pénalités vraiment stupides, largement évitables. C'est dommage, on repart frustré d'autant plus que compte tenu de la mauvaise ambiance qui règne dans cette équipe brestoise, je pense que si on avait pu mener au score, ils auraient rapidement lâché. On aurait pu entre guillemets prendre facilement deux points de la victoire et au lieu de cela, nos adversaires reviennent à portée de crosse." Un match à oublier donc pour les Côte-d'Oriens qui en raison de résultats favorables conservent néanmoins leur place sur le podium de cette coupe Magnus.
Jérôme Roblot