Un accroc au costume

 

Article du Bien Public de Dijon (16 décembre 2002).

Brillamment qualifiés pour la coupe Magnus, les Dijonnais ont trébuché dès les huitièmes de la coupe de France face à Epinal, club de D1 (4-7).

Pourtant prévenus, les hockeyeurs dijonnais sont néanmoins tombés les deux patins dans le piège spinalien savamment orchestré par une première ligne de feu avec Trébaticky, auteur d'un triplé, Lukes et Mysicka, également buteurs. Cependant, fraîchement qualifiés pour les quarts de finales du championnat de France, les Bourguignons n'ont pas encore digéré cet exploit.

Encore sur leur petit nuage, ils ont tout simplement oublié leurs valeurs culturelles faites de sacrifice et d'envie. Dépassés par la vitesse des attaquants vosgiens, déséquilibrés par les incessants décalages de leurs adversaires, les hommes de Daniel Maric n'ont jamais su réagir et imposer leur loi, passant ainsi totalement à côté de ce rendez-vous. Thomas Gueguen en convient, les Ducs ont pris ce match à la légère : "On a réalisé une très mauvaise partie alors que nos adversaires ont joué à fond tout le temps. Peut-être avions nous la tête aux vacances ? On a tellement été content de notre victoire à Angers, que nous sommes arrivés à Epinal la tête haute pour finalement repartir en regardant nos patins. Certes, ils ne sont pas mauvais, certainement du niveau de Besançon par exemple, mais, ils ne m'ont guère impressionné."

Un problème mental

Effectivement, malgré tous ces errements, la mission proposée aux Ducs n'avait rien d'impossible. Il y avait la place d'arracher son billet en catimini, seulement voilà, à défaut d'une rigueur défensive minimale, les espoirs se sont rapidement envolés : "On a joué trois minutes au début du dernier tiers durant lesquelles on a retrouvé notre élan habituel, structuré en défense et appliqué en attaque, on a alors inscrit trois buts. Il aurait fallu poursuivre sur cette dynamique, mais au lieu de cela on est retombé dans nos travers laxistes. Ils ont ainsi pu continuer à nous perturber par leur tactique bien huilée faite essentiellement de longues passes. c'est dommage." Certes, il n'y a pas péril en la demeure dijonnaise puisque d'autres calibres élite ont perdu la tête durant cette compétition à l'instar de Mulhouse - cela fait partie du "spectacle" de la coupe de France - mais tout de même, cet échec entache quelque peu le décor jusqu'à présent idyllique du hockey dijonnais. A oublier.

Jérôme Roblot

 

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