Tours peut y croire

 

Article de la Nouvelle République (14 décembre 2002).

Non qualifiés pour la coupe Magnus, malgré une dernière victoire à Besançon (4-2), les Diables noirs de Tours n'ont pas attendu longtemps avant d'affirmer leurs objectifs d'ici à la fin de la saison : la première place de la coupe Nationale et un beau parcours en Coupe de France.

Justement, on joue, ce week-end, les huitièmes de finale qui ont débuté par une énorme surprise, le 4 décembre : la victoire de Chamonix (D 1) sur Mulhouse (6-5), le leader jusque-là intouchable de la poule Sud du Super 16.

Preuve qu'un match de hockey n'est jamais joué d'avance. Preuve que la tâche qui attend les Tourangeaux, ce soir, à Rouen, n'a rien d'une montagne infranchissable.

Il faut tout simplement y croire comme le public y a récemment cru avec l'élimination de Brest au premier tour (6-4) ou lorsque les hommes de Bob Millette ont bien failli devenir la première équipe à faire plier les Dragons (6-8), une nouvelle fois sauvés par le talent de Guillaume Besse (5 buts).

Et puis, il faut aussi y croire pour la simple et bonne raison que les Normands, tout comme les Grenoblois ou les Amiénois, seront privés de leurs internationaux, ce week-end, étant donné que les Bleus de Heikki Leime disputent actuellement le challenge européen à Bled, en Slovaquie. Manqueront donc à l'appel Carriou, Pousset, Briand... et Besse, le meilleur buteur rouennais, qui, de son côté, a décliné sa sélection pour raisons familiales.

"Oui, mais je ne prends par ça pour un avantage", tempère cependant l'entraîneur de l'ASGT. "Parce qu'un gars qui manque laisse toujours sa place à un autre", ajoute-t-il, en s'appuyant sur l'exemple de Dostal (Anglet), appelé à remplacer Besse en équipe de France. "Non, notre chance à nous est qu'on est en pleine progression depuis le premier tour contre Brest", conclut-il, "et que, si on a un coup à faire, il faut le faire maintenant."

"On a complètement tourné la page par rapport à la coupe Magnus mais il nous reste cette compétition pour arriver au même point. Au bout, on sait qu'il y a aussi la Coupe continentale. Si on gagne quatre fois, on y est. C'est un beau raccourci qui vaut le coup d'essayer."

Julien Mallet

 

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