Bonjour tristesse

 

Article de Ouest France (11 décembre 2002).

Après près de dix saisons parmi le gotha du hockey hexagonal, l'ASGA quitte l'élite par la petite porte, après la lourde défaite contre Dijon (5-9). La compétition pour le titre de National, qui est loin d'être acquis, n'est qu'une piètre consolation.

Cette saison ne sera forcément pas une saison comme les autres. Parmi l'élite depuis 9 années, l'ASGA est tombée de très haut en gaspillant le droit de disputer la seconde phase avec les meilleurs. La formule du championnat, qui recevait l'assentiment de tous en début d'exercice, a finalement été fatale aux Angevins, qui vont devoir se contenter de la consolante, en compagnie des formations de l'ex-division 1.

Comment Angers, seul club issu d'élite à avoir échoué aux portes de la qualification, en est-il arrivé à cette désillusion ? Bien sûr, à leur décharge, les Ducs ont dû jouer le match décisif contre Dijon dans une configuration inhabituelle, avec Jokinen, maître pointeur, rétrogradé à l'arrière pour pallier l'absence du capitaine Pourtanel, blessé. Du coup, ils ont perdu leur pouvoir de percussion en attaque, déjà bien maigre ces derniers temps. Mais "le mal était déjà fait" constatait amèrement Derek Haas avant de se replonger dans un mutisme éloquent. A court de solutions, l'entraîneur angevin a dû en outre improviser avec la blessure de Bordeleau Jr et la défection de Matt Hennigar, qui n'a pas goûté la douceur de la région. La perte de pièces maîtresses a déstabilisé le collectif, qui ne brillait déjà pas par sa vitesse de patinage.

"Encore dans les 16 meilleurs"

Moralité : les Ducs, qui croyaient bien avoir fait le plus difficile en s'imposant contre Amiens et Brest et avoir démontré leur véritable niveau, ont gâché leur bénéfice contre Tours et Dunkerque, deux formations qu'ils retrouveront par la force des choses en seconde phase.

Le plus difficile maintenant, pour le public, comme pour les joueurs, sera de retrouver la motivation : "On a la chance d'avoir un championnat à tiroirs." positive le Président de l'ASGA, Maurice-Paul Huteau. "On est toujours dans les seize meilleures équipes de France, ça nous permet de garder notre crédit, d'autant que les résultats contre les grosses équipes étaient là. Maintenant, il faut rebondir, serrer les rangs."

Pour rattraper ce gâchis, Angers n'a plus qu'à remporter des titres honorifiques, histoire d'étoffer son palmarès : le titre de National, loin d'être acquis avec la concurrence de Tours, et aussi la Coupe de France, qui passe par une qualification dès samedi contre Cergy.

 

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