Limiter la casse
Article de L'Est Républicain (23 novembre 2002).
A Amiens, en effectif réduit, les Bisontins feront de la résistance. Pour n'avoir pas une défaite de plus à fêter...
BESANÇON. Alain Pivron peut, à raison, être jaloux de son collègue amiénois Antoine Richer. Non seulement parce que celui-ci est toujours en course pour la qualification en coupe Magnus mais aussi, et surtout, parce que l'infirmerie picarde se vide quant à elle doucement.
Ainsi l'ailier international François Rozenthal, blessé à la cuisse lors du dernier regroupement des Bleus, reprendra-t-il du service ce week-end aux côtés de Laurent Gras et du capitaine Luc Chauvel. Un obstacle de plus sur la route du BHC, dominé 3-7 lors du match aller, et toujours fragilisé. Si Tremblay fera le déplacement chez les Gothiques, ce sera ainsi sans espoir de jouer. De même, Samuelsson ne reprendra l'entraînement qu'en cours de semaine prochaine alors qu'Alain Pivron, décidé à rechausser les patins, ne pourra lui effectuer sa rentrée sur la glace avant Brest.
L'entraîneur bisontin, contraint aussi de ménager Stéphane Ménard ces derniers jours (adducteurs), sait donc que ses objectifs seront limités à Amiens : "Notre seule chance de limiter la casse est de fournir un gros match défensif, avec beaucoup d'intelligence. Mais avec dix joueurs, il est presque inévitable de craquer à un moment donné".
Le comportement fantasque d'une partie de son effectif a sans doute également alimenté le discours désabusé du technicien du BHC qui doit s'interroger aujourd'hui sur l'hygiène sportive d'une partie de ses troupes, notamment du côté des joueurs français.
A moins que la tradition exige désormais de fêter les défaites, ce qui pourrait éventuellement faire du retour de Picardie un grand moment de convivialité...
François Ruffin