Le CPHD trace la glace
Article du Bien Public de Dijon (18 novembre 2002).
En s'imposant sur la patinoire Dunkerquoise samedi soir, les hockeyeurs dijonnais ont réussi l'essentiel à savoir glaner leur quatrième succès consécutif, soit une performance de taille pour ce petit poucet du Super 16. Certes, la manière fut plutôt laborieuse, néanmoins, comptabilisant dorénavant douze points au compteur, les Ducs sont désormais à trois petits coups de patin d'une qualification historique pour les quarts de finale.
100 % lors des power play
Après leur triomphe lors du match aller (9-0), les Dijonnais affichant une grosse fatigue compte tenu d'une série en cours de quatre matches en seize jours, ont éprouvé toutes les peines du monde pour venir à bout d'une courageuse équipe nordiste toujours à la recherche de sa première victoire en élite. Stéphane Sabourin, l'entraîneur des Corsaires se montrait d'ailleurs logiquement déçu mais pas abattu : "On progresse incontestablement, match après match. Simplement, on tombe sur un formidable Neckar qui stoppe 44 lancers.". Trente slaps maîtrisés à Besançon, quasiment autant contre Tours, le portier dijonnais confirme ainsi qu'il a actuellement la mitaine chaude comme une bouillotte.
L'autre fait marquant de la rencontre est la maîtrise dijonnaise affichée lors des supériorités : un but à chacune des quatre supériorités. Le CPHD apprend vite. Il y a peu de temps, il ne les convertissait pas, ces opportunités-là. L'entraîneur bourguignon, Daniel Maric, savoure mais relativise : "Il ne faut pas exagérer, on ne joue pas contre les mêmes équipes. Dunkerque n'a rien à voir avec Angers. Cependant, on met un paquet de buts sans avoir beaucoup d'occasions, c'est tout de même positif. Défensivement, je suis également assez satisfait d'autant plus qu'il nous manquait Albano, qui fait toujours son boulot à ce niveau-là."
Néanmoins, il poursuit cette analyse en dressant un constat plus inquiétant : "Avoir douze points aujourd'hui, c'est un exploit. N'oublions pas que Chesterikov et Lathinen ne sont plus là, nous sommes sur le fil du rasoir. Les mecs sont vannés, attention, à ce qu'ils ne cassent pas."
A une semaine de la réception de l'ogre brestois, le temps de la récupération est donc venu.
Jérôme Roblot