Le devoir de mémoire

 

Article de L'Est Républicain (16 novembre 2002).

Etrillés à Angers (8-1), les Bisontins sont animés par un farouche désir de revanche. Toujours en effectif réduit, ils récupéreront cependant Menard, Kubis et Sibon.

BESANÇON. "Malgré tous les soucis que nous avons connus, exception faite du match à... Angers et d'un tiers-temps contre Dijon, nous avons quand même fait de gros matches avec un groupe de dix joueurs seulement, plus deux gardiens." Alain Pivron n'est pas du genre à se laisser abattre par un sort contraire, ni à se lamenter sur son sort.

Bien qu'il n'ait à disposition qu'une dizaine de joueurs sur la glace qui ne s'entraînent qu'une heure au lieu de quatre-vingt dix minutes ("Je ne peux pas leur en demander plus, ils sont franchement cramés"), l'ambiance demeure plus qu'au beau fixe : "On travaille dur, mais dans la joie ! Nous aurions aimé mieux faire en coupe de France, une épreuve qui nous a permis de nous faire connaître la saison passée, mais nous sommes tombés sur un adversaire solide. Si j'assume totalement les résultats, je fais cependant avec les moyens du bord", confie l'entraîneur bisontin, plus philosophe que jamais : "De toute façon, je doute fort que les spectateurs aient réellement trouvé normal que, dès notre première année en Elite, nous accrochions les play-off... Cette saison n'est pas un chef d'œuvre, mais nous nous en servirons pour rebondir et aller plus haut. J'en suis convaincu !".

Même si Philippe Tremblay est indisponible pour une quinzaine de jours, même si Daniel Samuelsson est encore blessé (claquage), le retour de Stéphane Ménard, de Milan Kubis et de Benoît Sibon constitue un plus incontestable.

"Collectif !"

Soulagé de récupérer ses joueurs, Alain Pivron n'en demeure pas moins un tantinet ironique : "Avec dix joueurs de champ, dont trois défenseurs seulement, nous avons accroché Rouen en Normandie avant de souffrir physiquement. Le paradoxe, c'est que lorsque que nous sommes un peu plus nombreux, chacun fait son numéro. Je ne l'admettrai pas. Pour moi, le hockey se résume à un seul mot : collectif ! J'attends de mes joueurs qu'ils appliquent cette consigne contre Angers".

A ne juger par le ton, Besançon, qui ne peut espérer accrocher une place en play-off, n'en demeurera pas moins extrêmement motivé ce soir. C'est d'autant plus vrai que personne n'a oublié la correction du match aller (8-1) et un arbitrage plus que contestable. "Nous avons l'impératif de mouiller le maillot et d'offrir un spectacle digne de ce nom à un public qui nous est fidèle. Et bien sûr de battre Angers, ne serait-ce que pour l'honneur...", conclut le coach bisontin qui n'a pas oublié le match aller : "Dans le deuxième tiers-temps, nous avons encaissé deux buts à trois contre cinq avant de craquer. Mes joueurs savent ce qu'il leur reste à faire ce soir". Une façon comme une autre de maintenir la pression avant d'aborder la phase suivante du championnat en janvier prochain.

Frédéric Vial

 

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