Sur courant alternatif
Article de L'Est Républicain (4 novembre 2002).
Face à des Rouennais très solides, les Bisontins ont payé cher un deuxième tiers-temps manqué. Rageant.
ROUEN. Rouen bat Besançon 8-5 (0-0, 6-2, 2-3)
Club phare des années 90 et candidat déclaré au titre de Champion de France, Rouen demeure incontestablement la plus belle vitrine du hockey français. Pour les Bisontins, tout juste promus à ce niveau, la tâche s'annonçait donc pour le moins ardue.
Si bien qu'à l'entrée des joueurs sur la glace, la question que se posaient les nombreux supporters locaux n'était pas de savoir si les Doubiens allaient résister aux assauts normands, mais plutôt quand ils finiraient par craquer. Et l'entame de la rencontre confirmait cet état de fait. Les Rouennais monopolisaient le palet et se montraient très dangereux devant le but de Sundström. Mais le remplaçant de Ménard faisait bonne garde, s'imposant avec brio devant les redoutables attaquants adverses.
Beaucoup trop pénalisés, et donc contraints d'évoluer de longues minutes en infériorité numérique, les Séquanes ne parvenaient pas à solutionner le problème rouennais. Et devaient au talent de leur portier de rejoindre une première fois les vestiaires sur un score de parité. Sentant néanmoins la bonne affaire, les Bisontins attaquaient la seconde période de la meilleure des façons. Kadlec, parti seul en contre, trouvait ainsi la lucarne de Raymond pour l'ouverture du score (0-1, 20'48). La stupeur gagna alors les travées de la patinoire normande. Mais l'affront allait être vite lavé.
En deux minutes magiques, l'ogre rouennais dévastait la défense des Séquanes. Ainsi tour à tour Briand, Geffroy et Besse se jouaient des réflexes de Sundström, histoire de redonner à la marque une certaine logique. Les internationaux normands, muets jusque là, venaient de frapper. Et ça faisait mal, très mal.
Dans le... brouillard !
Les Bisontins venaient de craquer, leur chance était bel et bien passée. Pourtant, par deux fois, les protégés d'Alain Pivron allaient avoir l'occasion de recoller au score. Mais Kadlec, puis Kubis perdaient leur duel face à Raymond.
Doucet, à la différence des attaquants doubiens, faisait preuve d'un réalisme certain et offrait trois longueurs d'avance à ses couleurs avant que Kadlec, encore lui, ne redonne espoir à Besançon. C'est alors qu'intervint un des faits marquants de cette rencontre : à savoir le brouillard ! Un épais brouillard s'installait en effet au-dessus de la glace, obligeant l'arbitre à interrompre une première fois la rencontre. Cette interruption temporaire sciait littéralement les jambes des Séquanes, ce dont profitaient les Rouennais pour inscrire deux nouveaux buts. Et porter à six leur total sur cette seule période.
De quoi attiser les regrets côté bisontin car après avoir partagé le premier tiers, ils remportaient le dernier. Mais le sort de la rencontre était scellé depuis bien longtemps déjà. Dans les dernières minutes, les esprits s'échauffaient. Et à ce petit jeu, force est de constater que les Bisontins ont également du répondant. Mais l'essentiel était bien évidemment ailleurs...
Fiche technique
Pénalités : Rouen : 12' ; Besançon : 12'.
Les buts
Rouen : Briand 25'33 (assist. Doucet), Geffroy 27'01 (assist. Kevorkian), Besse 27'35 (assist. Doucet), Doucet 33'48 (assist. Vogin), Briand 35'55 (assist. Doucet), Briand 38'08, Geffroy 41'22 (assist. Doucet), Lacroix 53'47 sur penalty.
Besançon : Kadlec 20'48 (assist. Vorel), Kadlec 34'09 (assist. Trabichet), Kubis 40'34 (assist. Kadlec), Aubry assisté de Subr (45'05), Kadlec 59'00 (assist. Subr).