Quel spectacle !

 

Article de L'Alsace (3 novembre 2002).

Dans la plus belle rencontre à domicile depuis le début du Super 16, le HC Mulhouse a préservé son invincibilité face à Grenoble (3-1).

Une baisse de régime des Mulhousiens après leur périple en bus à Anglet jeudi aurait été légitime. Il n'en a rien été hier face à des Grenoblois imprécis dans leurs passes. La victoire 3-1 des Scorpions ne souffre d'aucune contestation, tant la manière était au rendez-vous. Grenoble donne pourtant le ton de la rencontre avec un positionnement haut, qui profite à Bonnard. Provoqué le leader de la poule Sud du Super 16 dans sa patinoire ne le laisse pas de glace. Le Mulhousien Aimonetto remonte le palet et voit sa frappe stoppée par l'épaule de Rolland, le portier grenoblois. Avec l'avantage numérique suite à une pénalité, le HCM prouve ses progrès en telle circonstance. Sur la première action, Ruokonen met le palet sur la rampe de lancement de sa crosse et rien ne peut arrêter la fusée finlandaise (1-0 à 5'5''). La patinoire vibre grâce à l'exultation des 1100 spectateurs présents. Lindgren est tout près de doubler la marque, mais Grenoble ne lâche rien dans ce match au rythme effréné. Seul Lhenry s'interpose face à Antonof. Lindgren aimerait enfoncer le clou et le Scorpion y emploie sa technique hors pair, en dribblant deux adversaires directs, mais ne parvient pas à conclure. Grenoble subit et le poteau intervient en sa faveur sur un tir d'Aimonetto (9'38''). La valeur collective de Mulhouse est incarnée par la ligne Aimonetto-Bilbao-Lindgren. Après un gros travail derrière la cage de Rolland, ces avants exercent une pression autour du portier isérois. Les Brûleurs de Loup agissent par coups d'accélérateur, souvent sur des actions individuelles à l'instar de Deschaume, ou mieux encore par Saarinen. L'ancien Strasbourgeois trouve le poteau intérieur de Lhenry sur une frappe de la ligne bleue (18'37'').

Faith fait vibrer le public

En deuxième période, Grenoble est à la peine sur un jeu de puissance et Mulhouse gère plus volontiers le palet. Larroque, Brincko et Yahata-Larsson s'accordent mais ces deux derniers manquent le cadre coup sur coup. Leur avancée est mise en veille par une pénalité et après un essai de Vuoti, Podlaha profite de son isolement pour s'avancer, tout comme Lhenry qui a senti le danger, et fait trembler les filets mulhousiens (1-1 à 29'08''). Une nouvelle prison bénéficie aux Mulhousiens cette fois-ci, mais Grenoble reste dans l'allure et Podlaha est arrêté par l'imposant Brincko. L'ultime tiers-temps se poursuit comme s'il n'y avait pas eu d'interruption, avec des Brûleurs de Loups entreprenants. Malgré un sursaut de Ruokonen qui joue les attaquants en contre, Grenoble poursuit sa pression sur un jeu de puissance. Portés par leur public, les Mulhousiens résistent avec un Lhenry impérial. Les Scorpions retrouvent le chemin de la cage par Chassard, dont l'assaut est repoussé par Rolland. Pas suffisamment, car Coqueux remet Faith en jeu et la reprise imparable du Slovaque fait se lever le public (3-1 à 50'2''). Les Mulhousiens ne plient pas sur les assauts de Grenoble et restent dangereux en contre-attaque. Les dernières estocades reviennent aux locaux, qui font vibrer leur audience à l'image de Lindgren, dont le palet frôle le poteau gauche ou encore Faith, qui s'essaie du revers. L'ovation est de mise au coup de sifflet final dans une enceinte, qui n'avait plus autant vibré depuis le match aller de la finale de Nationale 1 face à Brest en 2001. Ça promet !

 

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