Seule la victoire est belle

 

Article de L'Est Républicain (21 octobre 2002).

Les Séquanes ont remporté leur premier match de la saison contre Dunkerque. Mais la manière a encore laissé à désirer.

BESANÇON. Il y avait belle lurette que le vestiaire des Séquanes n'avait autant résonné de cris et de rires. Heureuse ambiance. Il est vrai que depuis le début de saison et l'accession en Super 16, les Bisontins avaient essuyé défaite sur défaite - six d'affilée - et n'avaient guère eu l'occasion de se réjouir. Jusqu'à cette première victoire (4-1) obtenue samedi sur la glace de la patinoire Lafayette face à Dunkerque, lors du dernier match aller. Il était temps, car le doute commençait à sérieusement s'installer dans les esprits des joueurs d'Alain Pivron.

Face à des Corsaires qui n'avaient rien de foudres de guerre, il a pourtant fallu plus de vingt minutes équilibrées pour que Besançon prenne véritablement les débats à son compte et fasse la différence grâce à trois buts signés Kadlec, Duda et Sübr.

"A l'issue du premier tiers-temps, j'ai poussé une gueulante et pire même. Une manière de les booster car je n'avais pas l'impression de voir à l'œuvre des joueurs à la recherche d'un premier succès. Il ne mettaient pas assez d'agressivité dans le combat" constatait Alain Pivron, certes soulagé par l'issue des débats, mais pas forcément satisfait.

Il faut reconnaître que le BHC a laissé ses supporters sur leur faim. Après que les Séquanes eurent fait le break, les Dunkerquois sont en effet apparus résignés et Besançon aurait alors dû s'offrir une bien plus large victoire.

"C'est vrai que je suis heureux parce que nous avons enfin gagné un match et que nous prenons deux points au compteur. Mais je suis encore déçu par ce que m'ont montré mes joueurs. Lors du dernier tiers-temps, bien qu'on ait archi dominé, on a été incapable d'alourdir le score parce que chacun a voulu jouer en soliste plutôt que de chercher des solutions collectives" regrettait Alain Pivron.

L'apport de Kubis et Sübr

Dans ce tableau mi-figue, mi-raisin, le coach des Séquanes tenait malgré tout à positiver. Ainsi Kubis et Sübr, ses deux recrues tchèques, lui ont prouvé qu'il ne s'était pas trompé dans son choix : "Ils cherchent encore leurs marques. Mais vous verrez qu'ils vont énormément nous apporter, surtout Kubis qui est un super doué".

Quant à Sundström, le gardien remplaçant Ménard blessé, Pivron n'était pas non plus mécontent de sa trouvaille : "Au cours du premier tiers-temps, il a fait trois arrêts déterminants. C'est un tout bon qui de plus, à 32 ans, peut faire valoir son expérience".

Reste à savoir si ce premier succès peut en appeler d'autres. Alain Pivron qui a bien évidemment maintenant tiré une croix sur la possibilité d'une qualification pour la Coupe Magnus et donc revu à la baisse les ambitions 2002-2003, veut croire en une bien meilleure seconde partie de championnat : "Je continue à penser qu'on possède vraiment les moyens de faire mieux. J'attends ainsi un bon comportement dès samedi prochain à Dunkerque et ensuite chez nous contre Dijon. Il faut qu'on engrange de la confiance". Avant d'ajouter : "Le but maintenant, c'est non seulement de se préparer au mieux pour jouer les premiers rôles de la poule basse, mais aussi de continuer à construire l'avenir au meilleur niveau français". Sans doute Alain Pivron a-t-il compris qu'il fallait laisser le temps au temps.

Pierre Labbé

 

Le cas Kohvakka

Article de L'Est Républicain (21 octobre 2002).

BESANÇON. Teemu Kohvakka donne bien des soucis au staff bisontin. On se souvient en effet que le Finlandais avait déjà émis le désir d'aller voir ailleurs en début de championnat et était allé effectuer des essais, notamment à Brest. A sa demande, il avait ensuite été réintégré à l'effectif des Séquanes tout juste avant le second match de championnat. Et voilà qu'il remet ça !

"Il veut de nouveau partir. C'est inadmissible ! Comment peut-il sans cesse remettre en cause le contrat qu'il a signé, sans compter que s'il partait maintenant, ça mettrait le club dans la panade puisque nous n'avons plus le droit de recruter" pestait Alain Pivron, visiblement pas prêt cette fois à se laisser aller aux sentiments. D'ailleurs, en accord avec Jean-Pierre Brûlebois, le président des Séquanes, il a été décidé de garder Kohvakka à l'effectif : "Nous ne lui donnerons pas sa lettre de sortie et il ne pourra donc pas aller jouer dans un autre club en 2002-2003". Le Finlandais n'a donc pas le choix. Il faudra bien qu'il fasse corps avec le maillot bisontin jusqu'en fin de saison.

P.L.

 

Retour aux articles d'octobre 2002