Rouen ne doit penser qu'à Amiens

 

Article de Paris Normandie (15 octobre 2002).

Trois jours avant la Coupe d'Europe, les Dragons de Rouen retrouvent Amiens avec l'obligation de battre les Picards lors du premier sommet de la saison à l'île Lacroix.

Franck Pajonkowski tient ses comptes en triple exemplaire. C'est que Rouen navigue à vue dans l'attente d'une décision fédérale concernant les deux premiers matches de championnat. Alors "Pajon" a trois versions possibles du classement. Déjà pénalisés de trois points (rappelons que les Rouennais ont encore une semaine pour faire appel quant à cette sanction), les Dragons attendent la suite des éventuelles sanctions. "Et en attendant, il faut gagner tous les matches", dit Pajonkowski. Dont celui de ce soir face à Amiens, qui ne tombe peut-être pas au meilleur moment. D'une part parce que les Gothiques viennent de connaître une première défaite inattendue, battus par Angers (1-2), samedi au Coliseum. "Ça peut nous compliquer la tâche", admet Daniel Carlsson, qui prévoit une réaction légitime des Amiénois.

D'autre part parce que Rouen est en pleine préparation du deuxième tour de la Coupe continentale, à partir de vendredi à l'île Lacroix. Ce rendez-vous pompe l'énergie du coach, obligé de veiller à une foule de détails d'organisation. Et occupe déjà l'esprit des joueurs. C'est pourquoi Pajonkowski aurait "préféré une autre équipe avant cette Coupe d'Europe. C'est pourtant l'adversaire qu'il faut pour acquérir un bon rythme de jeu."

Victoire obligatoire

Mais il se présente au moment où chaque victoire a une importance vitale pour les Dragons. Dans un autre contexte, avec un maximum de points au compteur - sur la glace, les Dragons ont toujours gagné - ce derby aurait été une répétition idéale avant les trois coups de l'Europe, "l'un des objectifs de la saison", disait Guy Fournier, le manager général, avant qu'elle ne débute. Les Dragons auraient tout fait pour gagner, auraient peut-être perdu, mais sans grande conséquence.
Le contexte a changé. Dans cette première phase du championnat. c'est le championnat qui est devenu essentiel. Prioritaire. Aujourd'hui les Rouennais ne peuvent ignorer l'importance de la rencontre, cette condamnation à vaincre, encore et toujours. "C'est un match au sommet", considère Pajonkowski. Pas seulement une première opposition entre deux des prétendants au titre, puisqu'un succès d'Amiens pourrait priver les Dragons de la poule finale.

Les vainqueurs de Besançon (3-2) seront reconduits mais Pajonkowski a convoqué beaucoup de juniors "pour composer une quatrième ligne". En perspective de la Coupe continentale, même s'il y aura ce soir interdiction d'y penser.

J.-F. C.

 

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