Quelques lueurs d'espoir
Article de L'Est Républicain (14 octobre 2002).
Malgré la défaite, le BHC a livré un de ses meilleurs matchs de la saison, devant Rouen. Réconfortant avant d'affronter Dijon, demain soir, puis Dunkerque, samedi.
BESANÇON. Alain Pivron n'est pas le genre de personne à se laisser abattre. Samedi soir, dans les couloirs de la patinoire La Fayette à l'issue du match contre Rouen, l'entraîneur bisontin préférait retenir le côté positif de la défaite : "Depuis le match d'Amiens, nous sommes sur une pente ascendante. Ce soir encore, nous avons fait un bon match. Nous avions abordé cette rencontre comme une rencontre de coupe". Une nouvelle façon de prouver, s'il le fallait encore, qu'il n'acceptera jamais que ses joueurs baissent les bras. "Après avoir livré une telle prestation, nous pouvons éprouver des petits regrets. Pourtant, il serait mal venu d'être déçu. Ce serait mauvais signe..." La loi du nombre a également payé côté rouennais. Sans Inkinen, Galati, Lucas et Niemi, renvoyés dans leur foyer, ni Milan Kuubis, qui ne sera qualifié que pour le déplacement dijonnais, le BHC présentait un visage largement amoindri, ne pouvant constituer que deux lignes complètes en attaque. "Quand nos recrues seront sur la glace, ça devrait aller encore mieux", s'impatiente Alain Pivron. Avant d'ajouter : "Maintenant, il faut montrer rapidement que l'on peut renouveler cette prestation contre toutes les équipes. Je l'ai déjà dit, il n'y a pas de formations imbattables dans ce championnat".
"Huit points à prendre"
Samedi, la combativité bisontine aurait presque fait oublier que les Dragons de Rouen se dressaient face à eux. Jozef Drzik ou Lubomir Duda, intraitables en défense, comme Philippe Tremblay, auteur de son premier doublé sous le maillot des Sequanes, ont longtemps retardé l'échéance. Comme Stéphane Menard ("C'est notre assurance tous risques", rappelle Pivron), impeccable, notamment pendant un premier tiers-temps de feu.
Le BHC n'avait jamais pris soin de débuter aussi bien une rencontre. Jamais, non plus, les Bisontins n'avaient inscrit un but lors du premier tiers-temps. Jamais, enfin, ils n'avaient mené au score dans ce Super 16. "Après vingt minutes, nous sommes rentrés aux vestiaires, la tête sur les épaules. On savait les Rouennais capables de revenir. On l'avait déjà vérifié en finale de la coupe de France, quand nous avions mené 1-0 avant d'encaisser huit buts...", analyse Pivron. "Rouen, c'est tout de même la référence du hockey en France. Je regrette seulement les deux buts que l'on prend coup sur coup dans le deuxième tiers. Une fois encore, nous avons été déstabilisés. Mais j'ai découvert une âme, samedi soir".
Une volonté énorme que les protégés de Pivron seraient bien inspirés d'afficher à nouveau lors des quatre prochains matchs. Pour enfin décoller : "Prendre deux points lors des cinq premières journées aura été fabuleux. Nous n'en avons engrangé aucun. Cette fois, il faut réaliser une bonne série. On joue Dijon et Dunkerque à deux reprises, il y a huit points à prendre... Je ne veux pas lâcher, on peut encore se remettre dans le coup, d'autant que l'on recevra également Angers et Tours par la suite".
Le discours optimiste masquerait presque le fait que le BHC est toujours en quête d'une première victoire. La défaite face à Rouen a toutefois redonné des ailes à tout le monde. L'envol est attendu dès demain soir à Dijon.
Bastien Gormond