Mulhouse pour une place au soleil
Article de l'Alsace (9 septembre 2002).
Le championnat Élite de hockey sur glace français rebaptisé Super 16 à l'intersaison débute samedi. Parmi les 15 équipes en lice pour décrocher la Coupe Magnus, le HCM fait figure d'outsider derrière les armadas Amiens et Rouen, au même titre que Brest et Villard.
Avec la qualité de ses renforts à l'intersaison, le Hockey Club de Mulhouse dispose d'un effectif plus homogène que l'an passé à cinq jours de l'entame du Super 16. Avec Richard Aimonetto en figure de proue, les Scorpions présentent un collectif compétitif comme l'a démontré sa deuxième place du tournoi international de Belfast. Malgré l'annonce prématurée de la fin de carrière de Romain Carrara à cause de problèmes cardiaques, Mulhouse possède les moyens de finir dans le carré final de la nouvelle Élite française, qui dispose enfin d'une formule de championnat attractive. Les Scorpions s'inscrivent dans le sillage de Rouen, qui s'est notamment renforcé avec Arnaud Briand, et d'Amiens, qui a récupéré François Rozenthal, exilé pour une saison à Bjorkloven en Suède. "Le premier objectif est de passer la première phase, il faut d'abord être réaliste, tempère l'entraîneur Christer Eriksson. Après on verra en fonction de la forme, des blessures et des adversaires. Je suis quand même très content de mon équipe et du recrutement effectué". Ceci devrait permettre de décrocher l'une des quatre places pour gagner le droit de se disputer la Coupe Magnus de champion de France en 2e phase. A Rouen, l'ancien attaquant François Pajonkowski a pris les commandes des Dragons, suite à une proposition du club normand. "On vise le titre et surtout une bonne saison d'ensemble avec la Coupe d'Europe. Mon entrée en fonction ne se passe pas trop mal avec trois victoires et une défaite, sans que nous ayons pu jouer avec une équipe complète". Même son de cloche du côté d'Amiens avec l'entraîneur Antoine Richer. " Sans nos internationaux, nous avons battu deux fois Dunkerque (7-0 à domicile et 4-0 dans le Nord) après avoir repris la glace la deuxième semaine d'août. La glace a confirmé que nous étions pas mal sur le papier ". Dans la poule Nord, où figurent ces deux favoris, la lutte apparaît serrée entre Brest, Besançon, Tours, Angers ou Dijon pour les deux tickets restants. "Avec une reprise sur glace le 24 août, nous sommes un peu justes, précise le coach bourguignon, Alain Pivron. On sera vite fixé lors de notre match à Angers". Malgré l'expérience de l'Élite, le coach Derek Haas attend beaucoup de cette confrontation. "Je suis inquiet car les anciens clubs de Nationale 1 se sont bien renforcés (Ndlr : en passant outre la limitation à huit étrangers). Nous avons d'ailleurs perdu contre Tours en amical". A Besançon, Thomas Duménil, l'ancien défenseur des Scorpions s'habitue à son nouvel environnement. "Nous avons accumulé glace, musculation, course à pied depuis le 19 août et c'était un peu dur. Mais, j'ai fait une préparation en amont et j'encaisse bien".
Dans la poule Sud, celle de Mulhouse, Gap apparaît comme le maillon faible. Villard-de-Lans, qui s'est notamment renforcé avec l'ancien Scorpion Martin Roh, devrait emboîter le pas des Scorpions vers le sommet de la 2e phase, tandis qu'Anglet et Grenoble tiennent la corde pour les deux autres accessits. "Notre objectif est d'obtenir à tout prix le ticket pour disputer la Coupe Magnus, assure le Basque Karlos Gordovil. L'équipe s'est renforcée avec des jeunes joueurs français. Nous avons préféré la qualité à la quantité". Les Isérois n'ont également pas fait de folie, sous la houlette de Dimitri Fokine. Quant à Clermont-Ferrand et Briançon, ils joueront les trouble-fête. "Nous prendrons les matches les après les autres, sans nous soucier du classement, assure le nouvel entraîneur des Alpins Juha Jokiharju. Nous sommes là pour construire l'avenir". Une étape déjà accomplie par Mulhouse la saison passée, une longueur d'avance à exploiter dès cette saison 2002/2003.