"Une question de fierté"
Article de La Nouvelle République (27 avril 2002).
Pour son dernier match de l'année, l'ASGTours doit tout donner ce soir si elle veut remonter les deux buts d'écart qui la séparent de la troisième place.
Il y a de l'excitation dans l'air du côté de la patinoire. La saison se termine ce soir et les Diables Noirs de Tours ont une occasion unique de finir l'année en beauté par une troisième place sur le podium des play-off, après avoir déjà terminé troisièmes du championnat régulier.
"Je suis très énervé" confie Scott Goldman, l'attaquant américain de l'ASGT. "C'est une question de fierté. On n'a pas le droit de rater ce rendez-vous car c'est super, pour nous, de finir ici devant ce public qui a toujours été là pour nous."
"On est tous très motivés pour le faire", précise Paul Fayault. "Il faut gagner chez nous car cela m'embêterait de laisser notre médaille à Epinal, surtout après une saison comme celle-là."
Cela serait d'autant plus ennuyeux que les tribunes seront, bien évidemment, pleines de spectateurs et que Jean-Louis Millon, le président de la Commission nationale sportive de hockey masculin à la FFSG, sera présent pour remettre la coupe aux vainqueurs de cette "petite finale". Cela n'est pas le moment de se rater.
Mais le problème est qu'il faut que les Diables Noirs marquent au moins trois buts de plus que l'équipe d'Epinal qui s'est imposée 7-5 au match aller mardi. "Ce n'est pas le bout du monde" assure Fayault. "On ne l'a pas fait contre Villard mais, là, ce n'est pas la même pression."
Et c'est sans compter sur la détermination des Spinaliens qui, après s'être classés 6e, 5e, et 4e des exercices précédents, aimeraient bien décrocher, eux aussi, la troisième place. Raphaël Marciano se déplacera avec tout son effectif, dont la terrible deuxième ligne composée de Trebaticky, Haapasaari et Mysicka (six buts mardi dernier).
Au-delà de cet aspect purement sportif, cette dernière soirée de hockey marque aussi la fin d'une belle histoire. "C'est sans doute la dernière fois que toute l'équipe est réunie", explique Goldman.
Lui s'envole mercredi pour les Etats-Unis assister à la remise de diplôme de sa sœur et sait très bien que ses copains tchèques, slovaques et canadiens partent également cette semaine, retrouver les parents qu'ils n'ont pas vus depuis huit mois.
Seront-ils là l'an prochain ? "On n'en sait rien", ajoute-t-il. "On doit se parler avec Bob, lundi, je crois. Cela ne va pas se décider tout de suite. Moi, j'ai envie de rester en France."
Alors, faites-nous vibrer une dernière fois !
Julien Mallet