Un cœur gros comme ça !

 

Article du Bien Public de Dijon (22 avril 2002).

C'est avec leurs tripes que les Dijonnais sont allés chercher leur qualification pour la finale de Division 1, mardi contre Villard, en dominant Epinal 5-1, samedi soir.

Samedi soir, dans une patinoire bourrée à craquer, les hockeyeurs dijonnais ont sans doute écrit la plus belle page de l'histoire du CPHD. Au prix d'un courage formidable, tel Pettersson qui se couche comme un mort de faim devant le tir de Chassard lors du troisième tiers, les Dijonnais ont réussi l'incroyable, à savoir éliminer Epinal, leur bête noire. Les nombreuses individualités spinaliennes que sont Haapassaari, Mysicka, Kadlec. se sont cassées les dents sur cette force collective dijonnaise.

Daniel Maric, le coach bourguignon n'était pas peu fier des qualités morales dont a su faire preuve son groupe : "Si on est vice-champion de France au minimum, c'est que mon équipe est constituée de guerriers dans le bon sens du terme, pas comme Nantes. On n'a rien lâché, rien donné à nos adversaires, tout le monde a fait le maximum. Les joueurs méritent ce qui leur arrive car ils ont été le chercher, personne ne leur a fait de cadeaux. On termine second lors de la phase régulière, puis en finale lors des séries, ceci prouve bien le sérieux de ces gars."

Côté spinalien, on pouvait nourrir bien des regrets suite à la bonne prestation des Dauphins, malheureusement pour eux, le réalisme n'était pas au rendez-vous comme le confirme Raphaël Marciano : "On a les occasions à 1-0 pour égaliser notamment par Trebaticky, puis tout au long de la rencontre pour recoller au score, mais on ne les met pas. Il est vrai que Neckar a été décisif, il va chercher quelques tirs dans des angles impossibles, c'est hallucinant. Si on marque, on se remet dans la partie. Dommage également, qu'à 2-1, on prend le troisième tout de suite. Ce but nous fait mal, quand au quatrième, il nous a tués. Dijon n'a pas volé sa qualification, bonne chance pour la suite."

Les mousquetaires dijonnais

Il est vrai que le grand bonhomme de cette demi-finale retour se nomme Franta Neckar. Quelque peu déçu d'avoir encaissé deux buts indignes de son niveau lors de la première manche, le portier dijonnais a pris une éclatante revanche : "Je me sentais très bien physiquement et mentalement. Ceci dit, il n'y a pas que moi, les défenseurs ont très bien fait leur travail. Epinal dispose d'une équipe truffée d'individualités, mais, nous, on en voulait plus qu'eux. On est un groupe homogène, notre devise pourrait être un pour tous, tous pour un."

Parmi ces mousquetaires, Carl Castongay déjà auteur d'un but décisif lors du match aller, délivra ses coéquipiers en inscrivant le troisième but sur un service de son compatriote Patrick Groleau : "Avec Pat, c'est magique, cela fait pas mal d'années qu'on évolue ensemble. On s'est fait plaisir, tout en restant très concentré. A l'aller, à 4-1, on ne pouvait pas se satisfaire de ce score. Aujourd'hui, il ne fallait pas faire les choses à moitié. Il y a un esprit d'équipe ici".

Le rêve dijonnais se poursuit, prochaine étape, mardi soir, lors de la réception de Villard-de-Lans pour la finale aller. Retour samedi en Isère avec belle éventuelle le mardi suivant toujours à Villard.

Jérôme Roblot

 

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