Nantes ne veut pas mourir

 

Article du Bien Public de Dijon (12 avril 2002).

En proie à de gros soucis financiers, on aurait pu penser les Corsaires à la dérive. En fait, il n'en a rien été, hargneux au possible (voir même au-delà de la limite), et bien que défaits 5 à 4, les hockeyeurs nantais ont démontré qu'ils avaient de la ressource, lançant ainsi un sérieux avertissement à leurs adversaires qui ne s'attendaient certainement pas à un tel accueil. François Dusseau, le coach nantais s'estime toutefois déçu du dénouement de cette première manche : "Cela tient à pas grand-chose, ce sont deux équipes proches l'une de l'autre. Nous n'avons pas su exploiter les occasions qui se sont présentées à nous notamment lors du premier tiers lorsque nous avons bénéficié de nombreuses supériorités numériques".
Menés 4-2, les Corsaires ont redressé la barre pour revenir au score en l'espace de neuf secondes profitant d'un moment de déconcentration des joueurs bourguignons, mais surtout faisant preuve de grandes qualités morales : "C'est vrai que nous avions fait le plus difficile en les rejoignant à la marque mais, là encore, on n'a pas su enfoncer le clou".

A Dijon pour se qualifier

Le seul point négatif de cette partie s'avère être les échauffourées qui se sont déroulées après la sonnerie finale. D'ailleurs, côté nantais, on n'a toujours pas digéré l'attitude des Ducs à la fin du match : "Les Dijonnais n'ont pas voulu nous serrer la main, ça ne se fait pas. On est en France et pas à l'étranger, je n'ai jamais vu ça en vingt-six ans de hockey. J'ai joué au plus haut niveau, à Rouen, à Amiens, et même s'il arrivait qu'on se mette de bonnes châtaignes, à la fin de rencontre c'était terminé. Dans le sport, ça n'est pas correct, c'est ce manque de respect qui a envenimé les choses".

Le retour s'annonce donc des plus pimentés car malgré diverses rumeurs faisant état du forfait des Nantais ce samedi, il n'en est rien, les Corsaires seront bel et bien présents pour défendre leurs couleurs comme le confirme la présidente Régine Tessier : "Je suis confiante, notre situation s'améliore de jour en jour, j'ai payé mes joueurs pour le mois de février, et un de nos sponsors finance le déplacement en car à Dijon. Je balaie du revers de la main tous les bruits énonçant notre dépôt de bilan".

Jérôme Roblot

 

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