Le suspense jusqu'au bout

 

Article de La Nouvelle République (10 avril 2002).

Les résultats des quarts de finale aller démontrent qu'il n'y a pas vraiment de différence entre les huit équipes qualifiées. Chaque formation peut encore y croire.

La première journée des phases finales a tenu toutes ses promesses. Les équipes comme Villard-de-Lans et Besançon, à qui l'on promettait la finale, il y a encore quelque temps, ont souffert dans les patinoires de Clermont (2-2) et Epinal (5-5). Dijon s'est bien sorti du piège posé par les Nantais (5-4). Et Tours a limité la casse à Strasbourg (3-2). Si bien qu'avec deux matchs nuls et deux victoires avec un seul but d'écart, le suspense reste entier.

"Tant mieux si aucun match n'a été facile" commente François Gleize, le capitaine des Diables Noirs. "C'est le scénario idéal. Comme ça, nous sommes tous condamnés à réussir ou disparaître. Cela promet de chaudes soirées" ajoute-t-il avant de revenir sur la défaite de son équipe en Alsace. "On n'a pas d'excuses" déclare-t-il. "Ils ont fait un très bon match et pas nous. Nous n'étions pas dans notre assiette. On a raté notre rendez-vous. De toute façon, que l'on revienne chez nous avec un nul ou un but de retard, à un moment ou à un autre, il faut gagner pour se qualifier. 3-2, ce n'est finalement pas si mal. Je préfère que l'on soit au pied du mur plutôt que de s'enflammer et se voir déjà en demi-finale".

Une analyse partagée par Bob Millette. "Ce n'était pas évident d'aller jouer là-bas" explique l'entraîneur canadien. "On a fait notre boulot. Un quart de finale, c'est six périodes. Il nous en reste trois à jouer pour être en demi-finale. C'est jouable. L'important pour moi, était de revenir à Tours, sans joueurs blessés ni punis".

On comprend mieux la satisfaction des Tourangeaux quand on sait qu' après des conditions de préparation difficiles, du fait du retard pris sur le trajet, et une entame de match catastrophique (un doublé de Saarinen entre la 11e et la 12e minute), ils ont réussi à contrer les attaques strasbourgeoises. Grâce à Hiadlovsky, notamment.

"Leur gardien, c'est la recrue de l'année" commente Daniel Bourdages, l'entraîneur alsacien. "Il nous fait très mal samedi soir. Surtout lorsqu'en supériorité numérique, nous avons plusieurs occasions de mener 3-0 dans le premier tiers".

"C'est sûr, 3-2, ce n'est pas énorme" ajoute-t-il. "Car Tours est une équipe sérieuse, rigoureuse, à la fois difficile et intéressante à jouer. Une équipe solide qui frappe pour frapper, et non pour faire mal aux adversaires. Je la respecte beaucoup. Et c'est pour cela que je m'attends à un quatrième match serré".

Rappelons que les trois premières confrontations ont donné un match nul à Tours (5-5), et une victoire chacun sur la glace strasbourgeoise : 5-3 pour l'ASGT, 3-2 pour les Alsaciens.

 

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