Drôles de Diables !
Article de La Nouvelle République (4 mars 2002).
Les Diables noirs ont mis KO les Dunkerquois lors du premier tiers.
Les spectateurs dunkerquois, présents hier soir à la patinoire Michel Raffoux, ont assisté à une rencontre de hockey totalement débridée, se résumant à une avalanche de buts : 15 au total. "Malgré un nombre de tirs cadrés identiques, 35 pour chaque équipe, la formation des Diables noirs, avec son incroyable armada de dix joueurs étrangers, a prouvé par sa remarquable efficacité offensive en inscrivant deux fois plus de buts que les joueurs locaux."
Dominateurs dès le début de match, les visiteurs n’allaient pas tarder à ouvrir le score sur leur première réelle occasion en supériorité numérique par le très en vue, François Gleize, auteur de trois buts sur la partie. Dunkerque subissait le jeu rude et physique des Tourangeaux qui, sans forcer le rythme, allaient encore inscrire trois buts sur des contres aussi rapidement menés qu’assassins. Après les 20 premières minutes de jeu, Aspblad, le gardien dunkerquois, ne pouvait que constater les dégâts (4-0) pour la très réaliste équipe de Tours qui réussissait à convertir presque systématiquement le peu d’occasions franches en buts : Skokan, 11e, Gleize, 16e, Simak, 19e.
A la reprise du deuxième tiers, le remplacement d’Aspblad, dans les buts, par son homologue, Bruno Tanhge, eut d’abord un effet bénéfique sur le jeu des Corsaires qui relevaient la tête et inscrivaient deux buts en supériorité numérique : Lukac, d’un slap à ras de terre (23e) et Pena, d’une déviation devant la cage (28e). Une euphorie de courte durée, les Diables Noirs, vexés, remettant immédiatement les pendules à l’heure par Stastny à la 29e (2-5). Dunkerque, profitant de nombreuses fautes sifflées contre Tours, marquait encore à 5 contre 4 par son entraîneur, Nilly (33e), mais Goldman, sentant son équipe fléchir sous les attaques répétées des Nordistes, en rajoutait une louche à la 37e sur une contre-attaque à 100 à l’heure.
Les Dunkerquois venaient de vivre leur meilleure période grâce notamment aux apparitions remarquées de deux de leurs jeunes espoirs, Vanhove et Louf, lancés dans le grand bain pour l’occasion. "On notait quelques belles attaques et occasions franches par Maupoint notamment devant la cage ou le slap à la bleue du jeune Benjamin Louf, qui forçait Hiadlovsky, le gardien adverse, à sortir le grand jeu..."
"Pourtant", le troisième tiers allait conforter les Tourangeaux dans leur succès ; et ce malgré les deux buts de l’attaquant dunkerquois Schevelev (45e, 50e). Tours enfonçait le clou par Goldman (47e), Périnet (49e), Gleize (54e) et Strasny à une minute de la fin. Un score final de 5-10 pour une rencontre où les gardiens en furent pas à la fête, mais où les amateurs du hockey offensif furent gâtés, tant le spectacle offert fut de qualité de part et d’autre.
Chronique d’une défaite annoncée, les hockeyeurs dunkerquois n’avaient que peu de regrets à la fin du match, tant la supériorité sur le papier de Tours venait de s’avérer exacte...