Deux points c'est tout

 

Article de La Nouvelle République (11 février 2002).

A défaut de briller, face à la lanterne rouge du championnat, les Diables Noirs ont assuré l'essentiel pour enregistrer leur dixième victoire de la saison et prendre la deuxième place à Dijon.

Tout ce que l'on retiendra de la soirée de samedi est que l'ASGTours a empoché les deux points de la victoire qui lui permettent aujourd'hui de pointer en deuxième position, derrière Villard-de-Lans, après le match nul concédé par Dijon face à Nantes, dans sa patinoire (2-2). Un point c'est tout. Les Diables Noirs firent pourtant une entame de match prometteuse. Un premier but de Gleize (2'), imité par Lefrançois sur la deuxième supériorité numérique de l'ASGT (18'), après quatre ou cinq tentatives de Goldman contrées par le jeune gardien parisien, Grégory Bencovici (20 ans), donnèrent le tournis aux Cergyssois qui, de leur côté, n'eurent qu'une seule véritable occasion d'inquiéter Hiadlovsky (Ducam, 10'). Et sans l'expulsion de Skokan (18'08), la seule pénalité sifflée contre Tours lors de cette première période (5 + 20), le scénario aurait été idyllique.

C'est justement là que le bât blesse. Ainsi démarrée, la partie s'annonçait sans doute trop facile pour les Noirs et chacun voulut y aller de sa petite patte personnelle. Si bien que Hiadlovsky dut tendre sa mitaine pour sauver les siens sur deux bons shoots de Lahelma et Micuda, dès les premières minutes du second tiers. Premier avertissement. Bob Millette, qui avait finalement fait le choix d'utiliser tout son banc, sentit le danger et remit alors de l'ordre dans ses trios. Lefrançois profita d'une nouvelle situation de "power play" pour rétablir la hiérarchie (3-0, 30'). Stastny, bien servi par Fayault, se vit refuser un but marqué du patin (37') juste avant que Simak ne donne un peu d'air aux Tourangeaux (4-0,38'). L'essentiel était assuré.

Mais contrairement à ce que l'on était en droit de penser, le match ne fut pas plié pour autant. Car les locaux, écopant de pénalités stupides, tendirent eux-mêmes le bâton pour se faire battre. La sanction ne se fit d'ailleurs pas attendre avec un doublé de Ducam (43' et 44') et un but de Lahelma (4-3, 57').
Dans les gradins, on croit rêver. Tours, qui n'avait plus perdu de troisième tiers depuis la deuxième journée à Clermont, était en train de céder face à la lanterne rouge du championnat. Heureusement que Lefrançois, Picha, Statsny, Pulscak et Simak remontèrent alors sur la glace pour tenir la baraque.

Julien Mallet

 

Paul Fayault : "A oublier"

Sylvain Humeau (entraîneur de Cergy) : "Si on avait débuté le match avec la même mentalité que nous avons entamé le troisième tiers, cela n'aurait pas été pareil. On manque encore de confiance en soi. C'est dur de se remettre tous les jours en question quand on est à la dernière place mais, ce soir on a prouvé que, bien qu'on ait le plus petit budget de la ligue, on sait jouer au hockey".

David Renou (défenseur de Tours) : "On s'est un peu relâché au troisième tirs, on le paye cash. D'un autre côté, Cergy n'est pas une équipe facile à jouer. Ils n'ont pas un fonds de jeu solide, ils cassent tout. Cela a été dur d'imposer notre rythme".

Paul Fayault (attaquant de Tours, une assistance) : "Nous avons bien commencé le match, puis nous nous sommes laissés embarquer dans leur jeu et avons pris des pénalités stupides. Chacun a aussi voulu en faire un peu petit plus, en pensant à ses statistiques, sous prétexte que l'adversaire était moins fort. A oublier. Si on joue comme ça contre Gap la semaine prochaine, on perd deux points, c'est sûr. C'est le pire match qu'on ait fait depuis le début de la saison".

 

La patinoire en rade !

"Cette fois, on est dans la mouise !". Le président de l'ASGT, M. Bonneau, a appris dimanche matin que la patinoire avait rendu l'âme. Elle ne fabrique plus de glace ! "Cela fait des mois, voire même plus qu'on avait tiré sur la sonnette d'alarme. Le système était obsolète. Le plus grave est comment on va gérer le problème. Il y a 600 sportifs (hockey, patinage, écoles municipales) qui se retrouvent sur le carreau. Nous, à l'ASGT, on avait six matchs à disputer à domicile, sans oublier les matchs des équipes plus jeunes".

Le président de l'ASGT va plus loin. "Avec une patinoire aux normes et qui fonctionne, cela mettra au moins six mois et cela coûtera cher... Il va falloir trouver une solution de repli. J'attends". Il attend la lumière et surtout la réunion des responsables de la municipalité, notamment MM. Meunier, adjoint aux sports et Gautier, directeur des sports.

Le mot de la fin à Bob Millette, l'entraîneur tourangeau : "On vit la plus belle saison de hockey à Tours depuis longtemps et il y a cette tuile qui nous tombe sur la tête !" Dur à digérer, le gros glaçon !

 

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