Le nouvel homme fort
Article des Dernières Nouvelles d'Alsace (31 janvier 2002).
Depuis une semaine, Nicolas Carry a repris en main l'équipe du HC Mulhouse (Élite). Un groupe qu'il découvre depuis le début de la saison. Mais l'homme a de l'expérience.
Au HC Mulhouse, Nicolas Carry est le dernier arrivé. Il a rejoint le club en même temps qu'Olivier Dimet, juste avant la clôture des transferts. Déjà, il est le nouvel homme fort des Scorpions. Avec le départ de Christer Eriksson aux Jeux d'hiver, conjugué à la blessure d'Arnaud Vaillant, remplaçant du Suédois, Carry a été "bombardé" responsable de l'équipe. Jusqu'à nouvel ordre.
De Grenoble à Mulhouse
Aujourd'hui, Nicolas Carry a les pleins pouvoirs. Une responsabilité importante pour un nouveau venu. Mais l'homme a de l'expérience. Et s'est très vite adapté. Vingt-deux ans de hockey facilitent les choses. Lui qui a quitté Bordeaux, pour finalement poser ses valises en Alsace, a beaucoup bourlingué. S'il a débuté à Grenoble, il a rapidement choisi Villard et son sport études. Ensuite, il regagne Grenoble, pendant ses trois saisons chez les juniors. A la clef, il remporte plusieurs titres de champion de France Élite. Ensuite, il rejoint Brest, où il ne reste qu'une année. Avant d'aller à Reims, en 93-94. Une saison où il fait la connaissance d'un entraîneur fraîchement arrivé de Suède. Un certain Christer Eriksson, avec qui il a toujours gardé contact par la suite.
Vice-champion
Après un an, il rejoint le Pays Basque et s'installe six saisons à Anglet. Elles sont fructueuses. Après deux ans en D1, l'aventure se termine, au dernier exercice, avec une place de vice-champion de France Élite. Plus une qualification en Coupe d'Europe. Mais les Angloys rencontrent de gros problèmes relationnels avec l'entraîneur : "On ne s'entendait plus du tout avec lui... La direction du club a décidé, malgré tout, de lui maintenir sa confiance. Nous en avons tiré les conséquences... et décidé de quitter le club." Mais voilà, tout retient Carry à Anglet. Son épouse. Mais aussi les nombreuses équipes de jeunes qu'il a sous sa responsabilité. "Je ne me sentais pas prêt à tout plaquer. J'ai donc décidé de trouver un autre club, mais dans la région."
Bénévolat refusé
Il opte donc naturellement pour Bordeaux, ancien ogre du hockey français aujourd'hui en Nationale 2. Deux fois par semaine, il se rend dans la capitale d'Aquitaine. Et ne donne pas suite aux premiers contacts avec Mulhouse. A Bordeaux, pourtant, les choses se gâtent rapidement. Le club est endetté. Et on lui demande de rester... bénévolement. Une situation qui ne peut satisfaire Nicolas Carry. Les contacts avec le HCM sont réactivés. Il débarque à Mulhouse. "Ce fut dur. J'ai rapidement été intégré dans l'équipe. Mais le pallier physique est énorme entre l'Élite et la N2. A l'entraînement, j'ai dû travailler deux fois plus que les autres pour rattraper mon retard. J'ai connu un contrecoup début décembre, avec, en plus, l'accumulation des matchs. Maintenant, ça va. Je suis dans le bain." Vu le faible effectif du club, il vaut mieux.
G. H.