Les deux font la paire

 

Article de la Nouvelle République du Centre (17 janvier 2002).

Suite de la série de portraits consacrés aux nouveaux de l'ASGTours avec la rencontre des deux Tchèques Kamil Statsny et Stanislav Picha. Deux garçons pleins de talent qui rêvent de jouer un jour en élite en France.

Inséparables. Comme Dupont et Dupond, Laurel et Hardy ou Astérix et Obélix, l'un ne va pas sans l'autre. Et pas seulement parce qu'ils sont tchèques ou jouent sur la même ligne.

Kamil Stastny (24 ans) et Stanislav Picha (27 ans) ont grandi dans le même quartier de Ceské Strakonice (D2 tchèque). Forcément, quand le "hasard" fait que vous soyez à nouveau réunis alors que la vie vous a, pour un temps, séparés, vous êtes contents de vous retrouver. Surtout à l'étranger.

Bien sûr, il y a eu les vacances, les périodes des retours en famille et des petits matchs de foot entre amis quand Stanislav jouait à Burgau (D2 allemande) et Kamil à Cholet puis à Clermont (D1) mais cela n'était pas pareil. Cela ne durait qu'un temps. Le temps d'un été.

C'est Bob Millette, en passant un jour par l'Allemagne pour superviser un match d'élite et en s'arrêtant en route à Burgau où son ami Pierre Pagé, qui l'accompagnait, avait repéré "un petit gars" qui força le destin de ses deux protégés. "Quand j'ai vu ce grand blond sur la glace, je n'en revenais pas de voir un garçon aussi costaud (95 kg pour 1,90m) avec des mains et des feintes comme ça ! Mais quand j'ai vu ses statistiques, j'ai tout de suite compris".

Compris que Picha, avec ses 79 points (41 buts, 38 assists) en 25 matchs (saison 1999-2000) et ses 65 points (35 buts et 30 assists) l'année suivante, pourrait faire les beaux jours de l'équipe qu'il était en train de mettre sur pied. Du coup, quand, par la suite, Stastny lui apprit qu'il connaissait bien le phénomène, il s'est empressé de les faire signer.

Les deux compères n'ont pas mis trop de temps à s'acclimater puisqu'ils comptent parmi les trois meilleurs buteurs de l'ASGT avec 8 réalisations en 16 matchs pour Kamil, contre 6 en autant de rencontres pour Stanislav. Coupe de France comprise. L'addition aurait dû être plus salée si le trio qu'ils composaient avec Scott Goldman (7 buts) jusqu'à ce qu'il soit remplacé par Lefrançois, n'avait pas été perturbé par la blessure de Picha.

Un vicieux coup de crosse reçu dans l'œil lors de la première journée contre Epinal. "Aujourd'hui, c'est oublié" confie Stanislav qui garde, malgré tout, un petit hématome au niveau de son nez. "Mes problèmes de vue sont passés".

Tant mieux, car les deux amis et leurs équipiers ont encore beaucoup de chemin à parcourir pour mener l'ASGT au sommet.

Julien Mallet

 

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