Cherbourg face à ses tristes réalités

 

Article de La Presse de la Manche (9 décembre 2001).

Les matches de championnat se suivent et se ressemblent pour Cherbourg. Le spectre de la défaite est de plus en plus omniprésent dans les esprits des joueurs. Plus que l'ampleur du score, c'est la prestation fournie par l'ensemble de l'équipe qui est à déplorer. Même si toutefois, le jeu s'équilibrait après le premier tiers-temps. Et pourtant, cette formation du Vésinet est loin d'être un foudre de guerre. Ce constat d'échec est-il irrévocable et irréversible ?

Comme à son habitude, les Cherbourgeois ont fait preuve de beaucoup trop de laxisme en début de match. Dès le début de la rencontre, on sentait Le Vésinet résolu. Au bout de trois minutes de jeu, le score était déjà de 3 à 0 en faveur des visiteurs. Ceci s'explique par une totale absence collective, un manque d'agressivité sur le porteur du palet, de vivacité, de rapidité dans le jeu, également par des imprécisions dans les passes et un mauvais positionnement sur le terrain. Si toutes ces lacunes et déficiences pouvaient expliquer une telle déroute, on comprend mal comment cette formation n'a pas su faire preuve de réactivité et d'orgueil plus tôt.

Il fallut attendre la cinquième minute pour voir, enfin, une réaction qui d'ailleurs s'est traduite par l'ouverture du score par l'inamovible et talentueux Zavodny. On pouvait penser à ce moment-là à la révolte de ses troupes.

Mais malheureusement pour elles, ce sont les Parisiens qui aggravaient la marque à plusieurs reprises, notamment par l'intenable Pinard, auteur de quatre réalisations. C'est ainsi que l'on pouvait lire sur le tableau d'affichage, à la fin du premier tiers-temps, 7 à 1 pour les Franciliens. Sans les arrêts déterminants du gardien local Devaux, le résultat aurait pu être d'une toute autre ampleur, tant ils ont été dominés sur l'ensemble de cette période.

La défense de nouveau au rendez-vous

Les deux derniers tiers-temps n'ont pas du tout été à l'image du précédent. En effet, la défense mieux en place, plus présente et plus combative s'est montrée moins perméable. Dans les dernières quarante minutes de la rencontre, les Vikings n'ont encaissé que deux buts. Les "coups de gueule" lancés à la pause ont été très bénéfiques. Ils ont fait jeu égal avec leurs adversaires. Plus velléitaires, plus déterminés, ils ont bousculé les Vésigotins, prouvant ainsi qu'ils ont le potentiel pour inquiéter des formations mieux classées qu'eux. Malgré tout, on déplore tout de même un manque de réalisme devant les buts de Morgan. Et pourtant ce n'est pas faute d'essayer. L'impossibilité de concrétiser les nombreuses actions offensives dont ils ont pu bénéficier, ont malheureusement été en bonne partie avortées par cet excellent gardien. Si toutefois la rencontre était devenue équilibrée, on peut cependant penser que les banlieusards gérèrent cette fin de match car le score était acquis. Dommage qu'il y ait eu cette entame de match calamiteuse car on aurait pu assister à un résultat plus prometteur et qui aurait certainement été un signe encourageant pour la suite du championnat.

D'autant plus qu'ils en auront bien besoin samedi prochain à Limoges.

 

Fiche technique :

Cherbourg - Le Vésinet 2-9 (1-7, 0-1, 1-1)

Arbitres : MM Millon et Roussel

Spectateurs : environ 300.

Buteur Cherbourg : Zavodny (5'36" et 47'55").

Buteurs Le Vésinet : Chaiblaine K. (0'53"), Pinard (1'28", 13'57", 17'45", 30'16"), Labigne (3'21") Guyot (8'22"), Benoit (12'24"), Dupont (42'01").

 

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