Tours ne s'est pas démonté
Article de La Nouvelle République (03 décembre 2001).
Face au jeu physique de Besançon, les Diables noirs sont restés concentrés pour obtenir un nul à l'arrachée et profiter des défaites de Briançon, Saint-Gervais, Nantes et Dunkerque, leurs concurrents directs pour les play-offs.
Tours - Besançon 2-2 (0-0 ; 1-2 ; 1-0)
Spectateurs : 1600.
Arbitres : Rousselin, Parent, Telliez
Pénalités : Tours : 26' ; Besançon : 21'
Buts de Tours : 33'59" Fayault ; 58'12" Fayault.
Buts de Besançon : 27'01" Pohanka (Riekko) ; 27'33" Brincko (Pohanka).
Après un premier tiers plutôt crispé, au cours duquel les deux équipes n'arrivent pas à se départager, le match s'emballe sous l'impulsion des Diables noirs poussés par un public très nombreux et entièrement acquis à leur cause.
Mais les Bisontins sont physiques et les hommes de Bob Millette, emportés par leur élan se font sanctionner pour surnombre. Si ce n'est pas la première pénalité sifflée contre Tours, qui débuta la rencontre en infériorité numérique avec les sorties consécutives de Gleize (1'14) et Vandecandelaere (1'42), c'est celle de trop pour la défense locale, qui, dans son replacement, oublie Riekko derrière les cages. Passe en retrait, shoot et but de Pohanka (28').
Les spectateurs, dans les gradins, et les Tourangeaux, sur la glace, ont à peine repris leur souffle que Brincko trompe une nouvelle fois Hiadlovsky d'un puissant tir lointain (28'). Deux buts en trente secondes, l'ambiance dans la patinoire devient tout à coup glaciale.
Pas pour très longtemps, en fait, puisque Stastny, grâce à une de ses remontées de palet dont il partage le secret avec Skokan, sert Fayault lancé comme une fusée. Ménard, l'ancien portier de Viry, ne voit pas le coup partir. 2-1 à la 34ème minute. La partie est loin d'être finie.
Les joueurs le sentent bien. Et si Goldman voit ce même Ménard lui faire rater une belle occasion de ramener les deux équipes à égalité (36'19), Hiadlovsky sauve successivement la baraque face à Kohvakka (37'17), Rautalin (37'45), et Moss (39'20).
La fin du tiers sent le souffre. Les arbitres sont obligés d'intervenir à l'entrée du tunnel pour que les équipes regagnent "tranquillement" leurs vestiaires.
De retour sur la glace, le visage des Diables noirs a changé. Les contacts se font plus rudes.
Les contres plus fréquents mais les deux gardiens se livrent un formidable duel à distance. Goldman, Supuka, Simak, Kohvakka, Moss et Rautalin en font tous les frais jusqu'à ce que Fayault, opportuniste à souhait, profite d'un ultime palet repoussé par Ménard pour égaliser (59'). Un résultat nul amplement mérité."
Julien Mallet
"Ils ont dit : Le public nous a bien poussés"
Bob Millette : "C'est l'équipe la plus puissante de la ligue. Mais on a montré qu'on a du caractère, qu'on est des vrais gagnants. Je suis une nouvelle très fier de mes joueurs qui méritent ce point là".
Norbert Périnet : "Ils étaient tous plus gros que nous. On n'a pas l'habitude de jouer contre des adversaires aussi physiques. Heureusement que le public nous a bien poussés, y compris lorsque nous étions menés. C'est comme ça depuis le début de la saison. Et sur la glace, ça fait bien plaisir à entendre."
Paul Fayault : "J'ai trois opportunités, j'en mets deux, exactement comme la semaine dernière à Clermont. Je suis en pleine confiance en ce moment. Il faut que ça continue. Mais il ne faut pas oublier que le 2-2 de ce soir est en grande partie dû à Vladimir (Hiadlovsky) qui a fait un très gros match dans les buts."
Alain Pivron (entraîneur de Besançon) : "C'était un vrai match de hockey, bien engagé, propre dans l'ensemble et qui aurait pu basculer aussi bien de notre côté que du leur. Disons que c'est un nouveau point volé à l'extérieur, après notre match nul à Strasbourg."