Dijon énorme !
Article du Bien Public (5 novembre 2001).
Les Ducs ont réalisé l'exploit en disposant à domicile, sans coup férir, du champion de France en titre de D1, Villard. A aucun moment, les visiteurs n'ont semblé pouvoir battre des Dijonnais survoltés.
Dès l'entame, la rencontre est physique, les mises en échec sont sévères. Le jeu en pâtit quelque peu, les réelles occasions se font rares. On a la très nette impression que chacune des deux formations veut impressionner l'autre. A ce petit jeu, ce sont les Dijonnais qui s'avèrent être les plus malins puisqu'ils ouvrent la marque par Gassiot, après 7 minutes de jeu. Ce dernier reprend instantanément un centre de Chesterikov, le palet terminant sa course au ras du poteau de Favarin, le portier adverse (1-0). Dans la minute suivante, Berges fait le tour de la cage puis tire instinctivement, le goal Villardien repousse, Quintard en embuscade essaie de nouveau, mais en vain. Dijon maîtrise assez bien la rencontre, malgré quelques contre-attaques visiteuses incisives, emmenées notamment par le très rapide Beaudin.
Chesterikov double la mise
Après un peu plus d'un quart d'heure de jeu, Pazak, la nouvelle recrue dijonnaise s'avance, puis, feinte le tir, transmet à Chesterikov, seul devant la cage, qui bat imparablement Favarin (2-0). Les Bourguignons gèrent intelligemment et courageusement une nouvelle infériorité numérique pour revenir aux vestiaires avec un actif de deux buts.
La seconde période repart sur le même tempo. Pazak, encore lui, loupe le break : seul devant Favarin, il bute sur celui-ci. Les Dijonnais monopolisent le palet, dominent, mais se font prendre en contre alors qu'ils évoluent à un de plus. En effet, Smith profite d'une erreur de placement défensif dijonnais pour s'échapper et servir Beaudin, démarqué, qui ne se fait pas prier pour réduire le score (2-1). Ce coup du sort n'atteint pas les locaux qui poursuivent leur gros pressing. Mô centre mais personne n'est à la réception, Tekel envoie une "praline" juste sur Favarin. Dijon n'arrive pas à faire la différence jusqu'au moment ou Quintard, hérite du palet, il ne se pose pas de question, et expédie un missile dans la lucarne du pauvre Favarin (3-1, 34'57'').
Abnégation dijonnaise
La fin de seconde période s'avère mouvementée puisqu'à deux secondes de la fin, Enselme, sur un cafouillage devant la cage dijonnaise relance le match (3-2, 39'58''). S'en suit plusieurs minutes de confusion, une bagarre éclate. Les arbitres, après avoir sanctionné d'une pénalité de match le goal dijonnais Neckar et le buteur villardien Enselme, renvoient tout le monde aux vestiaires, les deux secondes restantes étant jouées en début de troisième tiers. La dernière période démarre sur les chapeaux de roues. A peine 30 secondes après la reprise, Tekel, d'un puissant tir lointain trompe la vigilance de Favarin (4-2). Non contents de mener, les Ducs poursuivent leur forcing. C'est une véritable tornade bleue qui s'abat sur la cage villardienne. Ainsi, entre autres, Pazak, perd son tête-à-tête avec ce diable de Favarin, Borzik reprend et une nouvelle fois le portier visiteur stoppe d'un arrêt réflexe. Attention toutefois. Metro part seul, lance le palet. qui heurte le poteau de Jubien, remplaçant de Neckar. Peu de temps après, Groleau subtilise le palet à Negro, puis s'en va seul. Favarin sort, mais il est trop court, le Canadien le dribble et marque dans la cage vide (5-2, 52'48''). Il libère ainsi son équipe, qui encaisse malgré tout, un troisième but, suite à une nouvelle action confuse devant la cage dijonnaise par Lepers, opportuniste (5-3).
Cependant, plus rien ne vient contrecarrer les plans des hockeyeurs dijonnais, auteurs d'une grande partie. L'ovation du nombreux public n'est pas de trop, c'était une véritable soirée de gala, du grand hockey !
Jérôme Roblot