Mic-mac sur la glace

 

Article du Bien Public (24 septembre 2001).

L'affiche était alléchante, mais le déroulement de ce premier match du championnat de France de hockey entre Besançon et Dijon fut pour le moins pitoyable. En effet, alors que côté dijonnais, on avait décidé de laisser de côté Quintard, pour un problème de licence, côté bisontin, on ne s'est pas ennuyé avec le règlement en voulant aligner en toute connaissance de cause toutes les recrues (sauf Shchevelev et Sestak) alors que celles-ci n'étaient pas qualifiées. Tous ces joueurs étaient à l'échauffement d'avant match comme si de rien n'était. Incroyable ! Il est heureux pour les Ducs que Daniel Maric avait préalablement téléphoné à la fédération française de sports de glace pour avoir des renseignements pour connaître quels étaient les joueurs doubistes qui pouvaient être alignés. Malgré les invectives des dirigeants adverses, il a donc prié ces messieurs de quitter la glace. Bonjour l'ambiance ! Il nous livre son témoignage après cette rocambolesque histoire : "Il y a un règlement, et celui-ci est valable pour tout le monde. Encore une fois, c'est le hockey français qui est le grand perdant de cette soirée car même s'il n'y avait pas beaucoup de spectateurs, peut être que parmi eux il y avait des novices. Si tel est le cas, ces gens-là, ne sont pas prêts de revenir voir une rencontre de hockey". Ajoutez à cela, qu'il manquait un arbitre sur la patinoire bisontine et vous comprendrez que le départ de ce championnat de France qui se voulait être explosif à plutôt l'allure d'une pantalonnade, voire d'un pétard mouillé. Cette parodie de hockey, puisque la rencontre a bien eu lieu (sans les nouveaux joueurs de Besançon) s'est terminée sur le score de 12 à 1 pour les Dijonnais. Cependant, l'histoire ne s'arrête pas là, car l'équipe locale est considérée comme étant forfait (elle hérite par la même occasion d'un point de pénalité), et le résultat final de la rencontre est de 5-0 pour les hommes de Daniel Maric. Difficile dans ces conditions de tirer des conséquences de ce premier déplacement qui s'est transformé par la force des choses en entraînement : "C'est une bonne affaire sur le plan comptable. En ce qui concerne le jeu, on a réussi quelques jolis mouvements, cela nous a permis de jouer ensemble, "de faire de la glace". On a su imposer un peu de rythme, mais ce n'était pas un match de division 1", conclut le coach dijonnais. En effet, seuls les trois points sont bons à prendre car pour ce qui est du reste, ce fut une bien triste soirée.

Jérôme Roblot

 

Retour aux articles de septembre 2001

Retour à la liste des articles