Robert Villenave : "Il faut positiver"

 

Article de Sud Ouest (3 mai 2001).

Le maire de la ville d'Anglet, Robert Villenave, est sorti de son silence après les premiers échanges concernant l'Hormadi Club. S'il considère qu'il s'agit là d'une affaire relevant des instances dirigeants du club, il sait aussi que la ville qu'il administre est un partenaire important du club de hockey, avec cette année une rallonge de 300 000 francs (1,2 MF au total) pour accompagner les bons résultats de l'élite et des sections inférieures.

Il parle de "fronde anormale. Dans un club ce sont les dirigeants qui choisissent l'entraîneur lequel compose une équipe et pas le contraire. S'il avait été si mauvais qu'on veut bien le dire, l'Hormadi ne serait pas parvenu en finale, et les juniors, cadets et minimes n'auraient pas obtenu les résultats que l'on sait. Gordovil a structuré le club, il s'est aussi occupé des jeunes équipes et pas uniquement de l'élite. Sa participation a été positive."

Le maire parle d'ailleurs de "positiver" en un temps troublé. Il évoque une espèce de spirale d'effet de groupe de la part de joueurs qui sont en fin de contrat et pensent bien se situer sur le marché. "Je souhaite simplement qu'ils reviennent à la réalité car bon nombre de clubs connaissent des difficultés financières. Certains réfléchiront avant de partir, les uns et les autres prendront la mesure de la difficulté de concrétiser leurs espérances. Il y a d'abord les problèmes liés à l'exil, Anglet n'est pas comparable à Amiens ou à Reims, l'environnement n'est pas le même."

Robert Villenave espère simplement que la pression d'aujourd'hui retombera et que le conseil d'administration prendra les décisions qui s'imposent, c'est son travail. "Moi je m'en tiendrai aux éléments objectifs qui en découleront après les mouvements d'humeur et la passion actuelle. Je me déterminerai avec du recul sur la base d'un engagement sportif crédible, sur un projet sportif défini. Après réunion des partenaires institutionnels et sur la base d'un partenariat transparent et écrit, dans un cadre contractuel."

Le maire se dit prêt aussi à encourager toute forme de dialogue qui permettrait de dénouer la crise. "Les positions rigides actuelles ne peuvent que conduire les uns et les autres dans le mur".

Et Robert Villenave met aussi dans sa réflexion tous les jeunes qui constituent la base du club et se dit prêt à les aider pour conserver à l'Hormadi son rôle fédérateur dans la cité.

Dans le fond, et après le final superbe de l'Hormadi le maire trouve "assez normal ce petit psychodrame" qui intervient en fin de contrat des joueurs et au moment où les vice champions se placent sur le marché.

"Je pense personnellement qu'ils retrouveront vite le chemin des réalités et que l'équipe se reconstruira, notamment lorsque ceux qui veulent partir connaîtront le nom de ceux qui veulent rester ou de ceux qui veulent venir à Anglet. Ce qui se passe aujourd'hui est regrettable, c'est du gâchis, mais cela procède de relations humaines à prendre en compte." Et comme bon nombre d'observateurs, le maire ne comprend que cette fronde n'ait éclaté qu'après la finale. "L'Hormadi ne s'arrêtera pas après ceux qui seront partis, et je crains que ceux-ci ne le regrettent un jour. Je suis pour le dialogue, je le répète."

J.-P. A.

 

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