Par la petite porte

 

Article de L'Alsace (1er avril 2001).

Les Scorpions ont achevé les play-offs par une nouvelle défaite hier à Clermont-Ferrand (7-4). La défense mulhousienne a connu quelques absences qu'elle doit régler avant la demi-finale de mercredi contre Epinal.

Les essais qu'a mené Konstantinidis avec ses joueurs sur la glace arverne ont montré des limites inquiétantes. En effet, la deuxième période qui devait servir de préparatif à la demi-finale face à Epinal (match aller mercredi à Mulhouse) n'a pas de quoi rassurer, puisque perdue (2-0). Au final, la défaite 7-4 hier à Clermont-Ferrand doit servir de repère, à ne surtout pas répéter. Aucune occasion tranchante ne vient inquiéter les gardiens d'entrée de jeu où Mulhouse exerce un haut pressing sur les Clermontois imprécis. Ceux-ci se font d'ailleurs intercepter deux palets. Un signe prémonitoire puisque Trebaticky récupère une rondelle de cette manière pour se présenter seul devant Kauhanen qu'il dribble (0-1 à 4'37"). Kukla se retrouve lui aussi en face à face avec le gardien adverse mais Neckar dévie du patin (6'). Clermont-Ferrand confirme sa légère emprise sur le match avec une frappe lointaine de Jantzen (7'50"). La troisième tentative est la bonne: Barrette et Michou mènent un contre qui donne le tournis à la défense alsacienne, à tel point que ce dernier marque (1-1 à 10'31"). Dernier rempart face à une équipe clermontoise qui maîtrise le palet, Neckar sort un superbe arrête réflexe de la mitaine face à Michou (12'59"). Trebaticky ne change pas un système qui gagne face à une défense statique et s'en va tromper Kauhanen pour la deuxième fois (1-2 à 15'12"). Les Sangliers arvernes ne lâchent pas cette rencontre sans enjeu pour eux. Sur un contre, ils obligent Neckar à sortir pour laisser sa cage vide: de retour devant ses filets il ne peut repousser qu'une fois Pageau obstiné (2-2 à 19'07").

Etrangement seul

Les Clermontois débutent le deuxième tiers en supériorité numérique mais n'en profitent pas. Le jeu fait plus la part belle au patinage par la suite de la période, interrompue sur un K.O. de Boirin qui tarde à reprendre ses esprits. Herbecht assure l'intérim. Dans cette rencontre de faible intensité, Clermont-Ferrand se montre opportuniste sur une passe en retrait de Faith. Barrette, lancé, trompe Neckar d'un tir puissant (3-2 à 29'53"). Ce but débride le match, qui voit entrer en jeu Labat dans les cages haut-rhinoises. Les attaques vont d'un but à l'autre. Et si Konstantinidis n'arrive pas à passer le palet dans un trou de souris, Jantzen y arrive sur le contre (4-2 à 35'57"). La dernière occasion est à mettre au compte des Mulhousiens. Turcotte lance Flinck en profondeur mais le Finlandais se fait tenir la crosse. L'esprit offensif de fin de deuxième période reste présent à l'amorce de l'ultime tiers. Vaillant place un tir puissant en hauteur, Kauhanen capte le palet avant de se déséquilibrer en arrière pour lâcher celui-ci derrière sa ligne de but (4-3 à 40'56"). Les Sangliers arvernes répliquent à bout portant par Barrette mais Neckar réalise un arrêt de la mitaine de très belle facture. Le portier ne peut hélas rien face à Kukla laissé étrangement seul par la défense (5-3 à 45'24"). Labat s'incline un nouvelle fois, Vosta réalisant un lever de palet dans la lucarne droite malgré la présence de Duménil (6-3 à 45'55"). La fin de match s'annonce folle. Les Scorpions répondent pertinemment à chaque attaque auvergnate. Elorine ne trouve pas l'ouverture au contraire de Turcotte, sur un caviar de Trebaticky (6-4 à 49'11"). A trois reprises, Boirin est tout près de marquer, il lève d'ailleurs les bras sur l'une de ses tentatives. Au contraire, ce sont les Clermontois qui marquent par Mouly, prenant une nouvelle fois de vitesse la défense mulhousienne (7-4 à 52'08"). Une dernière supériorité numérique ne change rien à la physionomie du match où les Sangliers arvernes font tourner le palet.

Gilles Legeard

 

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