En mode majeur...

 

Article des Dernières Nouvelles d'Alsace (15 mars 2001).

Le virus du hockey, à Strasbourg, peut s'attraper dès l'âge de quatre ans. Car au CSG, la formation, de l'école de glace aux juniors, est une priorité.

Entendre parler de hockey "mineur" peut s'avérer trompeur puisque les jeunes occupent souvent une place de choix dans la plupart des clubs en France. Ainsi, à Strasbourg, les plus petites crosses ont une taille quatre ans, c'est-à-dire l'âge requis pour intégrer l'école de glace. Et pour la suite, pas de souci, les catégories moustiques, poussins, benjamins, minimes et cadets attendent les apprentis, alors que l'équipe de 3e division permet aux juniors de s'exprimer avant, peut-être, l'équipe première et les conseils de Daniel Bourdages. Jusqu'au benjamins, les catégories jeunes du CSG sont divisées en deux équipes, dont l'une évolue dans le championnat de la ligue de l'Est et l'autre dans celui du Bade-Wurtenberg en Allemagne. Minimes et cadets appartiennent uniquement à la ligue de l'Est mais prolongent leur championnat en des poules de quarts de finales, qui battent leur plein actuellement, et au cours desquelles ils affrontent des équipes issues de la ligue du Nord.

Renforcer l'entraînement

Pour Daniel Bourdages, la formation est un bien pour le club, même si elle pourrait devenir encore plus prolifique en combinant certaines conditions : "L'idéal serait de donner aux jeunes trois entraînements par semaine au lieu de deux, plus un hors glace, en commençant dès la fin août. Cela nous permettrait d'obtenir des résultats probants pour former des joueurs de 22 ans prêts pour l'Elite." Et de s'aligner sur des clubs comme Amiens ou Reims qui sont associés à des sport-études. En attendant, certains jeunes du cru ont déjà intégré les rangs de l'équipe fanion. C'est le cas de Stéphane Hohnadel, Max Schuchewytsch, Damien et Grégoire Mehl, exemples à suivre pour tous les hockeyeurs en herbe du Wacken.

Joueurs formateurs

D'ailleurs, ce sont les joueurs de l'Etoile Noire (Groleau, Bergès, Veilleux, Aström, Raunio, Ryhänen) qui gèrent les entraînements des différentes catégories. Ainsi, Sébastien Bergès et Nicklas Aström prodiguent-ils leurs conseils aux minimes, à peine revenus d'un séjour de quinze jours à Montréal où ils ont pu admirer les infrastructures canadiennes. Pour Bergès, déjà formateur à Chamonix et Gap, "il est plaisant d'essayer de faire progresser les jeunes à tous les niveaux, y compris psychologique". Aström, qui s'occupe aussi de l'école de glace, peut noter les différences avec la formation à la suédoise : "A 15 ans, presque tous les jeunes Suédois peuvent intégrer des grandes écoles de hockey dans les villes importantes." Il ajoute cependant que "les exercices utilisés sont les mêmes ici et dans mon pays". A Strasbourg, comme ailleurs en France, les efforts de formation mériteraient d'être récompensés par l'éclosion d'un Forsberg ou d'un Sundin. Patience, en attendant quelques moyens supplémentaires, on y travaille...

Xavier Gillet

 

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