Pas si nul

 

Article des Dernières Nouvelles d'Alsace (26 février 2001).

Les Scorpions se sont à moitié rassurés après leur match nul face à Villard, à l'issue d'une rencontre sérieuse, malgré quelques problèmes récurrents comme la gestion du powerplay.

Point perdu ou point gagné ? La question revenait inlassablement autour des vestiaires des Scorpions samedi soir. Et les réponses se ressemblaient étrangement. Pour le président, Claude Bauer, le nul est un bon résultat : "Nous avons effectué une bonne prestation, mais il nous a manqué un peu de réussite. De plus nous sommes tombés sur un excellent gardien."

Crise ou pas ?

Marius Konstantinidis, un peu plus tôt, indiquait : "Ce résultat est bon dans cette situation de crise". Crise. Le mot fatidique est prononcé. Est-il approprié ? Avec un seul point pris sur six possibles lors des trois dernières rencontres, le HCM n'est incontestablement pas au mieux en ce moment au plan comptable. Avec Pommier, joueur important, écarté (définitivement ?) deux jours avant un match très important, l'ambiance ne semble pas idéale non plus. Ce que démentent les joueurs. "L'ambiance est bonne", affirme l'un d'entre eux à l'issue du match. "Elle pourrait être encore meilleure, mais dans un groupe il y a toujours de petites tensions, qui sont normales." Il n'y aurait donc rien à signaler à ce niveau. Alors comment expliquer ces dernières contre-performances ? Si elles n'ont rien de catastrophique au classement, elles tranchent avec les démonstrations de première phase, mais également avec les bons matchs réalisés en playoffs.

Coaching délicat

Pour les Scorpions, les raisons sont multiples. Tout d'abord une baisse de régime physique, même si ils ont bien tenu le choc face aux Ours de Villard. A laquelle il faut ajouter le problème du coaching, de plus en plus apparent dans ces playoffs. Tout le monde s'accorde à dire que cette seconde phase est beaucoup plus exigeante physiquement. Que penser alors de la situation de Marius Konstantinidis ? En plus de ses efforts sur la glace, il doit s'époumoner dès qu'il la quitte, pour crier ses consignes. Une situation très délicate, le coach en convient. "C'est difficile mais on n'a pas le choix, il faut tenir jusqu'en fin de saison", affirme-t-il, presque résigné. Situation choisie par une majorité de joueurs, rappelons-le.

La réussite les fuit

Mais si la situation actuelle est délicate, il ne faut pas être pessimiste. Le HCM est en route pour les demi-finales et l'objectif du club demeure le titre de champion de France. Tous semblent prêts à accepter les sacrifices nécessaires pour y arriver. Les Scorpions sont certes au creux de la vague. Les palets qui rentraient il y a quelques semaines frappent aujourd'hui les poteaux ou sont détournés par les gardiens adverses, à l'image d'un Favarin étincelant samedi. Il aurait suffit d'un détail pour que le HCM puisse l'emporter samedi. Une victoire qui aurait masqué quelques doutes, sans faire disparaître les lacunes. A l'inverse, les Scorpions auraient très bien pu perdre ce match et accentuer ces doutes jusqu'à les rendre excessifs. Le nul n'est peut être pas un si mauvais résultat pour les Scorpions, même si on avait pris l'habitude de les voir gagner à domicile. Joueurs et président rappelaient d'ailleurs que la saison passée, les Scorpions avaient également concédé le nul face à Villard à domicile en saison régulière, avant d'éliminer les Ours en demi-finales. Ce qui est tout à fait exact. Mais dans le même temps, ils avaient battu Epinal par deux fois...

Gérald Husser

 

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