L'IC Epinal mate enfin sa bête noire

 

Article de La Liberté de l'Est (15 février 2001).

EPINAL - Partant du principe que toute bonne ou mauvaise série doit prendre fin un jour, l'IC Epinal a réussi à vaincre le signe indien après 8 échecs en se montrant courageuse après la prise de pouvoir de Mulhouse à l'entame des 20 ultimes minutes. Un succès qui fera date dans l'histoire du club.

Le début de partie voyait un round d'observation assez interminable qui ne débouchait que sur peu d'occasions. Néanmoins, les visiteurs se signalaient sous la forme d'un essai de Flinck en infériorité que Bock écartait de la botte (4'57). Les deux défenses prenaient le pas sur des escouades offensives composées pourtant de fines lames. La tension engendrée par ce derby était sans doute l'explication la plus plausible de cette apathie générale. Visiblement impressionnés, les Vosgiens reculaient et subissaient le jeu. Après un coup de semonce de David (9'21), Faith glissait la rondelle entre les bottes de Bock (10'31). Mis en confiance par cette ouverture de la marque, les Scorpions appuyaient sur l'accélérateur. Mais le portier local Bock tenait parfaitement la baraque face à Flinck (12'53) et Vaillant (13'40). Alors qu'Epinal semblait au plus mal, Dehaëne allait offrir l'égalisation sur un bon travail de Guillemot (14'36). Une égalisation qui arrivait au bon moment pour un ensemble spinalien qui n'était pas encore rentré dans le match. Toutefois, les Alsaciens étaient à deux doigts de reprendre les devants, si Bock n'avait réalisé une prouesse face à David (17'21).

Epinal prend les devants

S'apercevant que Mulhouse semblait à sa portée, l'ICE repartait animée des meilleures intentions. Comme sur cet essai enrayé d'extrême justesse par Neckar (22'25). Ce n'était que partie remise puisque Taurivuo déviait un centre au cordeau de Dehaëne dans la cage adverse (24'03). Une réalisation bientôt suivie d'une autre. En effet, à la sortie d'un une-deux avec Dehaëne, Taurivuo envoyait le palet dans la partie supérieure du filet (26'24). On n'osait à peine y croire, mais Mulhouse se retrouvait en fâcheuse posture et se voyait pousser dans ses derniers retranchements. Peu habitués à se trouver malmenés, les Mulhousiens bafouillaient leur jeu collectif. En dépit de quelques opportunités intéressantes, notamment par l'intermédiaire de Haapasaari et Mysicka, les Dauphins ne parvenaient pas à creuser l'écart. Touché mais pas coulé, le navire mulhousien allait refaire surface sur un missile de Trébaticky qui laissait Bock pantois (35'52).

Un scénario qui ressemblait étrangement à la rencontre de samedi face à Villard-de-Lans.

Taurivuo libère Epinal

D'ailleurs, le remake villardien se confirmait puisque Faith (40'46) et Boirin (41'17), en un instant, propulsaient leur formation en tête à la stupeur générale. Puis Vaillant était à deux doigts de creuser définitivement la tombe de l'ICE (44'42). Un renversement de situation qui n'affolait cependant pas les protégés de Claude Maurice car Kozlov dans un trou de souris égalisait (46'01). Le vent tournait et Epinal tentait de décrocher la timbale en s'installant dans la zone des Scorpions. Une pression contrecarrée par un Neckar qui avait retrouvé ses esprits face à un rebond de Taurivuo (52'16). Arc-boutés devant leur portier, les partenaires de Vaillant guettaient le moindre espace, ce dont faillit profiter Trébaticky (54'45). On s'acheminait vers un résultat nul qui arrangeait les affaires des deux équipes. Mais Taurivuo envoyait le puck sous le bras de Neckar (56'44). Une dernière poussée de David et consorts et Poissompré pouvait laisser éclater sa joie.

 

IC Epinal - HC Mulhouse: 5-4 (1-1, 2-1, 2-2)

Patinoire de Poissompré. Arbitres : M. Catelin assisté de MM. Henry et Rouèche. 1200 spectateurs environ.

Les pénalités
16' de prison contre Epinal (2+6+4)
14' de prison contre Mulhouse (6+4+4)

33 tirs pour Epinal (4+18+11) - 31 pour Mulhouse (14+9+8)

Les buts
pour Epinal :
Dehaëne (14'36 ass Guillemot), Taurivuo (24'03 ass Dehaëne, 26'24 ass Dehaëne, 56'44), Kozlov (46'01).
pour Mulhouse :
Faith (10'31 ass Trébaticky et Konstantinidis, 40'46 ass Konstantinidis et Trébaticky), Trébaticky (35'52 ass Roh et Faith), Boirin (41'17)

 

Retour aux articles de février 2001

Retour à la liste des articles

Retour au sommaire