Hormadi : les dés sont jetés

 

Article de Sud Ouest (1er février 2001).

Anglet n'a pas eu à forcer son talent pour écraser la lanterne rouge, Viry (8-3). Solaux, auteur de quatre buts, a éclaboussé les débats de sa classe.

Anglet - Viry 8-3 (3-1, 3-1, 2-1)

Patinoire de la Barre. 1100 spectateurs. Arbitre : M. Macron (assisté de MM. Juret et Antunes).

Pour Anglet : Lahtinen (8', ass. Larroque), Izaguirre (9', ass. Solaux, Perez), Lapinkovski (19', ass. Solaux), Solaux (25', ass. Lahtinen ; 29', ass. Carry ; 33' ; 59', ass. Lapinkovski, Perez), Baldris (58, ass. Larroque, Dostal).

Pour Viry : Roger (19', ass. Vorel ; 30', ass. Trabichet, Kivakka), Kivakka (51', ass. Vannienwenhove, Becaglia).

Pénalités : Anglet 18', Viry 20' (dont 10' à Kivakka).

Rentré récemment dans le "top ten" des joueurs du championnat de France, revenu en grâce sous le maillot de l'équipe de France, Stanislas Solaux a une fois de plus illuminé la glace de la Barre, mardi soir, contre Viry. Le Valenciennois - gendre de l'ancien gardien international de football Jean-Pierre Tempet - a fait parler la poudre à quatre reprises contre la lanterne rouge, sans parler de sa participation à deux autres réalisations angloyes.

Avec un tel atout dans sa manche, l'Hormadi a de quoi assurer le spectacle, même quand les débats n'atteignent pas forcément les sommets, comme ce fut du reste le cas contre Viry. On se serait d'ailleurs presque ennuyé si la flèche nordiste ne nous avait pas régulièrement régalé d'un petit exploit dont il cultive à merveille le secret. Très vite en effet, l'Hormadi avait pris l'avantage dans ce match, sans plus donner l'impression de pouvoir le perdre.

Un premier point gagnant de Lahtinen, se jouant de toute la défense parisienne, après deux minutes de jeu, un autre d'Izaguirre à la 10è, facilement inscrit au cours d'un cinq contre trois favorable à l'Hormadi et l'affaire semblait déjà bien partie. S'il n'y avait pas eu ensuite un coupable relâchement, duquel profitait Viry par son buteur maison, Roger (2-1 à la 17è), les Angloys auraient déjà pu faire le break avant la première relâche, puisque Lapinkovski plaçait à son tour le palet dans un trou de souris (3-1 à l'issue du premier tiers-temps).

Sans forcer et sans grand génie, Anglet poursuivait au train au cours de la seconde période face à un adversaire de loin le plus faible du championnat.

C'était alors au tour de Stanislas Solaux de sortir du bois. Après cinq minutes de jeu, il effectuait un raid solitaire qui finissait dans les filets de Ménard. Quatre minutes plus tard, malgré une infériorité numérique de l'Hormadi, il remettait cela au terme d'une nouvelle échappée. Et, passée la demi-heure de jeu, on le retrouvait en train de ferrailler dans la défense parisienne pour conclure un troisième but consécutif.

Et pourtant, Anglet n'avait pas montré son meilleur visage durant ce second tiers-temps. Tombée dans un faux rythme imprimé par son adversaire, l'équipe de Karlos Gordovil s'était même laissée surprendre par un tir de Roger, esseulé sur la gauche de la glace. Le palet, qui flirtait avec la barre supérieure de la cage de Raymond, était finalement donné gagnant par l'arbitre. Ce qui ne changeait pas grand-chose au déroulement d'une partie sur laquelle les locaux avaient depuis longtemps mis leur emprise (6-2 à la fin du deuxième tiers-temps).

La troisième période ne sortait pas le jeu de sa torpeur ambiante, à l'exception d'un ultime sursaut de Viry, qui voyait ses efforts récompensés par Kivakka (6-3 à la 51è). L'écart paraissait alors bien raisonnable pour une équipe parisienne dominée dans tous les compartiments du jeu et sans grande inspiration.

Mais il fallut attendre les deux dernières minutes de la partie pour voir l'Hormadi donner au score un peu plus de justesse. Bien qu'évoluant en infériorité numérique, les hommes de Gordovil inscrivaient alors deux buts dans les derniers instants de la partie. Anglet conserve de la sorte la quatrième place au classement. Une position qu'il faudra défendre bec et ongles au cours d'un mois de février terrible, marqué par un triple déplacement à Grenoble, Angers et Caen, ainsi que la réception du leader Rouen, pour un seul et ultime match à domicile, le mardi 20 février. Angers (un match en retard), victorieux de Reims mardi soir (3-2), et Grenoble, vainqueur à Caen (2-6), sont en effet revenus respectivement à deux et trois points de l'Hormadi. Les dés sont jetés.

Philippe Hemmert

 

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