L'enfant du pays
Article de Sud Ouest (29 janvier 2001).
Formé au club, Jean-Michel Larroque vit un conte de fées à l'Hormadi. Il partage son temps entre vie sportive et vie professionnelle.
N'allez pas proposer à Jean-Michel Larroque d'aller voir si le hockey rend plus heureux sous d'autres cieux. Pour cet enfant du Pays basque, natif de Bayonne et aujourd'hui Angloy, avoir la chance de vivre dans la région suffit à son bonheur.
Et comme l'Hormadi constitue pour lui un havre idéal pour disputer son sport favori, il n'a vraiment aucune raison d'aller voir ailleurs.
"Je comprends fort bien que pour certains, le hockey ce soit une fin en soi et qu'il justifie de se lancer régulièrement de nouveaux défis", souligne ce grand jeune homme âgé de 25 ans. "Mais moi je suis attaché à cette région et je veux y rester, d'autant que je me sens bien dans ma peau à l'Hormadi. Et puis, j'ai toujours eu d'autres motivations dans la vie, qui contribuent à mon équilibre personnel".
A commencer par son travail dans une grande surface locale du bricolage où il bénéficie d'un mi-temps aménagé en fonction des contraintes liées à sa pratique.
"Une activité professionnelle, c'est un complément indispensable. Ça permet de sortir du cadre habituel, de ne pas penser qu'au hockey. Il est clair que je ne jouerais pas aussi bien si je n'avais pas un métier qui me permette de m'épanouir".
L'ambiance de La Barre
Et puis, comme bien d'autres sur la Côte, Jean-Michel Larroque aime se retrouver sur sa planche de surf. Sans parler du ski, autre discipline fétiche, dont il s'est toutefois éloigné ces dernières années. En attendant de mieux y revenir...
Marié à une Montoise, rencontrée sur les bancs de l'école à Cantau, Jean-Michel Larroque est aussi, depuis quelques jours, un jeune papa comblé, père d'un petit Théo qui désormais remplira également sa vie.
Pour autant, il savoure comme il se doit la chance de porter le maillot de l'Hormadi. Le club où il a été formé et avec lequel il n'a jamais pris ses distances.
A l'exception de son année militaire, au cours de laquelle, devenu Bordelais, il a fréquenté le temps d'une saison les Dogues. "Mais j'étais tout heureux de revenir ensuite à Anglet" s'empresse-t-il d'ajouter.
Depuis lors, bien du chemin a été parcouru par le club, au sein duquel cet enfant du pays fait aujourd'hui figure, aux côtés de Lionel Bilbao et de Christophe Latxague, de fidèle parmi les fidèles. Attaquant performant, il ne boude pas son plaisir d'évoluer dans une formation qui a retrouvé tout son allant. "Cela fait deux ans qu'on joue ensemble, on se connaît bien et, de plus, il y a des joueurs très expérimentés en défense, comme Denis Perez ou Eric Raymond, qui rassurent beaucoup le reste de l'équipe".
"Actuellement, si tout l'effectif est disponible et en forme au même moment, il n'y a pas grand-monde qui puisse nous résister" assure Jean-Michel qui relève que les joueurs partis ont été remplacés avec bonheur par des jeunes rapidement intégrés dans les différentes lignes : "Ils ont la hargne et donnent le maximum pour gagner leur place".
Il y a aussi le formidable public de la patinoire auquel il rend hommage : "C'est vrai qu'on a retrouvé une superbe ambiance à La Barre ! Le public nous porte littéralement et c'est aussi grâce à lui que nous avons réussi à nous hisser à la quatrième place !"
Une position à laquelle l'Hormadi s'accrochera jusqu'à la fin de la saison, car elle lui permettrait de débuter les play-offs par deux matches à Anglet, durant un même week-end.
De quoi vivre une belle fête du hockey, à compagnie justement des supporters.
Philippe Hemmert
Viry ce soir
L'Hormadi retrouve ce mardi soir la patinoire de la Barre et son public pour affronter Viry. Face à la lanterne rouge, les Angloys doivent à leurs supporters un rachat immédiat après la gifle subie samedi soir à Reims (6-0). La victoire est en effet impérative s'ils ne veulent pas perdre le bénéfice de la quatrième place, à laquelle ils sont accrochés depuis plusieurs semaines et dont on ne répètera jamais assez qu'elle est décisive pour le déroulement des play-off de mars. Coup d'envoi à 20h.
Retour aux articles de janvier 2001