L'étonnante Nantes
Article de L'Est Républicain (3 décembre 2000).
Invaincue depuis la venue d'Epinal fin octobre, et tombeuse de Mulhouse, l'équipe nantaise a imposé le partage des points aux Spinaliens, hier soir.
EPINAL - Les Nantais n'en finissent pas de soigner leur carnet de route. Peu d'équipes peuvent se targuer d'avoir tenu les Spinaliens en respect sur leur glace.
La domination des Nantais était d'ailleurs flagrante en début de rencontre face à des Dauphins qui faisaient preuve d'une surprenante apathie. Dix bonnes minutes s'écoulaient durant lesquelles Nantes monopolisait le palet. Les Spinaliens, les têtes ailleurs, écopaient même d'une pénalité pour surnombre (4'30). Une étourderie sans conséquence immédiate. Calatrava ( que Marciano avait volontairement nommé dans la cage pour la soirée à la place de Bock), se chargeait d'éloigner le danger. Mais, à force de persévérance, les Nantais étaient récompensés. Alors qu'Epinal venait de gâcher une contre-attaque, celle de Nantes faisait mouche par le biais de Charette, qui devait malgré tout s'y reprendre en 2 temps (6'39).
L'omniprésence des Nantais sur le moindre palet faisait toute la différence. Prise de vitesse, l'équipe d'Epinal mettait du temps à retrouver son rythme. Une action collective emmenée par Dehaëne, Kozlov et Taurivuo redonnait enfin des couleurs aux Vosgiens. Ses vraies couleurs. Celles sur lesquelles chacun peut légitimement compter pour voir Epinal intégrer le carré final en fin de seconde phase. Des qualités particulièrement mises en exergue lors du deuxième tiers après que Chassard, lors des dernières secondes d'une supériorité spinalienne surprenait enfin Laurès (18'21). Auparavant, un lancer de Drzik avait été repoussé par la transversale du gardien nantais (15'50).
3 contre 3
C'est Mysicka qui sonnait enfin le rappel, d'un tir en pivot, dans un angle spécialement fermé (21'05). Une lucidité que le jeune Tchèque oubliait un peu trop vite pour se consacrer à quelques remarques trop prononcées envers les décisions arbitrales. L'attaquant était illico sommer d'y méditer 10 minutes sur un comportement devenu trop habituel. Sanction qui ne pénalisait d'ailleurs pas l'effectif spinalien qui avait la mainmise sur la fin de tiers. Avec un peu de chance, Charette avait rétabli l'équilibre en milieu de période (30'38) mais, les Nantais étaient de moins en moins visibles. Alors que les Spinaliens avaient enregistré leur lot de pénalités, une double supériorité en leur faveur donnait lieu à deux séquences prolifiques. Laurès, jusque là quasiment irréprochable, était surpris à deux reprises. Tout d'abord par Marciano, bien à l'affût du rebond sur un tir de Drzik (39'17) et par Haapasaari qui déviait judicieusement un lancer de Domin (39'54).
Domination moins flagrante en revanche dans l'ultime volet de la soirée. Calatrava d'un côté et Laurès, de l'autre se montraient tous deux inspirés et se renvoyaient mutuellement les parades spectaculaires. Mais les sanctions pleuvaient des deux côtés (Devèze était d'ailleurs expulsé) et la fin de match un peu houleuse, basculait en faveur des Nantais. Delage avait été le premier à tromper Calatrava (46'12) avant que le dernier mot ne revienne à Leinonen (58'38), alors que les deux équipes évoluaient à 3 contre 3.
Le gong retentissait sur ce score de parité qui faisait le bonheur des Nantais (privés hier de Fortin et Gustin) toujours invaincus depuis la venue d'Epinal en Loire-Atlantique.
De quoi méditer pour la prochaine moitié de championnat.
Patinoire de Poissompré
Epinal - Nantes : 4-4
Tiers temps : 1-1, 3-1, 0-2
Arbitres : MM. Rousselin, Roueche et Moine
800 spectateurs environ
Les buts
pour Epinal : Chassard (18'21 ass Marciano et Drzik), Mysicka (21'06 ass Domin), Marciano (39'16 ass Drzik), Haapasaari (39'54 ass Domin et Mysicka)
pour Nantes : Charette (6'39 ass Devèze et Delage, 30'38 ass Devèze), Bidet (46'12), Leinonen (58'38)