A.S.G.A. : Les Ducs auraient pu faire buller les Rémois
Article d'Angers Journal (20 novembre 2000).
Les Ducs sont revenus bredouilles de leur déplacement à Reims, malgré un match correct. Tout s'est joué au power-play, les hommes de Derek Haas ne parvenant pas à profiter de l'avantage numérique, à l'opposé des rémois, très habiles à cet exercice.
Que deviendrait un terrain de hockey sans sa fameuse prison ? Nombreux sont les mauvais garçons, au cours des matchs, à venir la remplir pour deux minutes ou plus. Sauf que pendant ce temps là, ils laissent leur famille à la merci de la bande rivale, diminuée et contrainte à repousser tant bien que mal les assauts adverses.
Samedi soir, les Ducs n'ont pas su profiter des mises en quarantaine successives de leurs adversaires. Pire, diminués, ils ont plié par trois fois. Trois buts qui ont fait la différence au tableau d'affichage. << Nous n'avons pas su profiter de nos avantages numériques en première et en seconde période, confie Alain Vogin, nous avons disputé un bon match, malgré les trois buts encaissés en infériorité >>.
Une chose est certaine, les Angevins n'ont pas lâché leur bout de gras. Les charcutiers rémois auront eu beaucoup de mal à déstabiliser la troupe de Derek Haas. Certes, le grand Francis Couturier a tremblé, après la chiquenaude bien appuyée de Nicolas Pousset mais rien de bien vexant. << Ce fut un match chaud ! >>, explique Alain Vogin.
La preuve, les genoux rémois se sont subitement mis à trembler et les dents à claquer après que Benoît Pourtanel, la rage au ventre, ait nettoyé la lucarne de Markus Hatinen d'un lancer puissant. D'autant que dix minutes plus tard, il trouvait une nouvelle fois la faille en décollant la glace de Reims. Le banc exultait, les Angevins se rapprochaient. Lentement mais sûrement.
Samedi soir, les Ducs avaient bel et bien les moyens d'inquiéter leurs adversaires. << Il faut bien voir que sur deux buts que nous encaissons, nous sommes à cinq contre trois durant deux minutes quasi-complètes ! >>, explique le portier angevin, Sylvain Rodrigue.
Il faut bien voir également que dans les buts adverses, Markus Hatinen s'est montré irréprochable. << Certains avançaient en début de saison qu'il n'avait pas le niveau, explique Sylvain Rodrigue, il avait cependant livré un bon match au Haras et n'était pas présent lorsque Reims a encaissé deux lourdes défaites >>. Benoît Pourtanel et François Ferrari se souviendront de ce solide gardien. En fin de match, les deux compères auraient pu redonner espoir aux leurs si le Finlandais n'avait pas stoppé brusquement le palet, en s'arrachant et récoltant une standing-ovation de son public.
Il importe désormais de se concentrer sur le prochain match. << Nous prenons les rencontres une par une, explique Alain Vogin. Nous allons encore disputer un gros match, devant une équipe supportée depuis le début de la saison par 3000 personnes en moyenne. La patinoire devrait être pleine >>, ajoute Sylvain Rodrigue. Les Ducs se déplaceront chez le leader incontesté de la division Elite, l'équipe intouchable, qui ravage les glaces de France. Rouen. Pour le moment, les Normands n'ont chuté qu'une seule fois. C'était à l'extérieur, au cours des prolongations. Les Dragons avaient lutté mais s'étaient inclinés 3-2. A Angers.