A.S.G.A. : A la force des bras
Article d'Angers Journal (16 novembre 2000).
Les Ducs ont répondu de fort belle manière à des Grenoblois venus chercher les deux points de la victoire au Haras. Ils ont tenu la route et sont finalement sortis vainqueurs de ce combat, aux points.
Quelle opposition ! Le Haras en fumait encore hier après la rencontre. Durant soixante minutes, les deux parties ont bataillé ferme, sans relâchement, en jouant à qui céderait le premier. Ce sont finalement les Grenoblois qui se sont effondrés de tout leur poids sur le ring, devant une assistance enflammée.
Bien malin, pourtant, celui qui aurait pronostiqué le résultat de la rencontre à l'entame du dernier tiers-temps. Certes, les Ducs avaient pris une petite avance, 3-2 mais les partenaires d'un Rami Koïvisto, qui, à 32 ans, n'a rien perdu de sa verve, ne paraissaient pas décidés à reprendre le chemin du car si tôt.
Echaudés par un but de Roger Dubé, parti en break pour tromper le - très - jeune Arnaud Goetz, les Brûleurs de Loups n'allaient plus rien lâcher. On imagine que Dimitri Fokine, leur coach, avait compris la leçon et sérieusement resserré les boulons à la pause.
Alors que les Angevins pensaient avoir fait le plus dur en inscrivant par le virevoltant Juho Jokinen le but du 3-1, Rami Koïvisto remettait subitement tout le monde d'accord. Heureusement que les Ducs possèdent d'impressionnantes ressources. Dans un capharnaüm de pénalités, ces derniers, bien aidés par leur portier Sylvain Rodrigue ont tenu. << Nous sommes parvenus à tuer un certain nombre de prisons >>, confiera après match le coach angevin Derek Haas.
Malgré la casse -Erikki Koïvu blessé au doigt, notamment-, ses troupes ont rapidement réagi. Elles ont su se re-motiver pour disputer un dernier tiers-temps de haut vol, peu spectaculaire certes mais marqué par une tension de tous les instants, un affrontement sans partage.
L'occasion pour Derek Haas de se faire de grosses frayeurs, en voyant les Grenoblois se rapprocher dangereusement à 3-2. L'expulsion de Benoît Pourtanel à la 59' n'arrangeait rien. Le joueur laissait ses coéquipiers à six contre quatre sur la glace. Le Haras, debout, retenait son souffle. Remise en jeu dans le camp angevin. Récupération du lutin Juho Jokinen. Tandis que les secondes s'égrenaient, ce dernier envoyait glisser lentement le palet sur tout le terrain, le puck terminant sa course au fond des filets adverses. Le public pouvait exulter.
Reste à récupérer rapidement de ce match engagé, afin de se déplacer à Reims dans les meilleures conditions. Il s'agira une nouvelle fois de se donner à fond, devant une formation champenoise prête à tout pour retrouver le trio de tête après qu'Angers lui ait chipé sa place. S'ils parviennent à constituer un bloc aussi solide, les Ducs ont toutes les chances de l'emporter. S'ils se dispersent...