L'IC Epinal connaîtra des jours meilleurs
Article de la Liberté de l'Est (6 novembre 2000).
La série de six succès des Spinaliens a pris fin samedi à Mulhouse. Par la faute d'un coupable moment de déconcentration qui a coûté 4 buts. Malgré tout, l'ICE a réalisé une bonne production en terre alsacienne.
EPINAL - S'incliner face à Mulhouse n'a rien de déshonorant. En effet beaucoup d'équipes ont déjà bu le bouillon face aux Alsaciens. Et dans un avenir très proche, d'autres s'inclineront également contre le grandissime favori de ce championnat de Nationale 1.
Les Spinaliens pourront tout de même nourrir quelques regrets en se remémorant ce 4 novembre 2000. Sans une cruelle absence de deux minutes, les Dauphins auraient pu prétendre réussir un exploit sans précédent. Un sérieux passage à vide a coûté quatre unités et a scellé le sort de la partie. Cette avalanche est survenue à l'issue du changement de plexiglas explosé par la puissance d'un missile de Flinck. Une péripétie que visiblement les partenaires de Frédéric Dehaëne n'auront pas su gérer. Malgré tout, l'écart de niveau entre Epinal et Mulhouse s'amenuise au fur et à mesure que le temps avance.
Manque d'efficacité offensive
Pour autant pendant 34 minutes, l'IC Epinal aura fait jeu égal et même menacé les protégés de Claude Bauer qui n'ont dû leur salut qu'à une extraordinaire prestation de leur gardien de buts Frantisek Neckar (41 arrêts). Ce blanchissage du portier alsacien montre aussi le manque de réalisme devant la cage, des représentants de la Cité des Images à l'occasion de ce derby. Mais les Scorpions forment un rouleau compresseur qui laisse ses adversaires s'épuiser avant de les broyer en mille morceaux.
Une défaite dont ne se formalise pas l'entraîneur-joueur de l'ICE : << Ce que je retiens de cette rencontre c'est que nous avons soutenu la comparaison pendant 30 minutes. Nous avons connu un moment de flottement qui nous a tués. Dans un match de haut niveau comme celui-là, chaque erreur se paie comptant. Ce n'est pas une déception de perdre chez le leader de cette façon. Mon seul regret concerne le score qui ne reflète pas la physionomie du match. >>
Regarder vers l'avenir
Avec la victoire de Nantes à Dijon (6-4), les positions se sont resserrées en ce qui concerne l'accession à la poule finale. Du coup, la venue de Dunkerque samedi prochain à Poissompré n'en prend que plus d'importance. D'ailleurs Raphaël Marciano tient à ce que sa troupe se remette rapidement dans le droit chemin : << Tout le monde nous voit en play-off, mais c'est loin d'être acquis. Pour ma part j'en serai convaincu quand nous serons mathématiquement qualifiés. Ce revers peut-être bénéfique pour nous montrer que nous avons encore du travail à effectuer. Cela va remettre les pendules à l'heure. Il va falloir engranger des points assez vite. >>
Gageons que le message de Féfé Marciano sera reçu fort et clair par ses joueurs.