Dans la pure tradition

 

Article de L'Est Républicain (2 novembre 2000).

Un millier de supporters conquis. Suspense, spectacle et succès. Tout était réuni pour que les Spinaliens renouent, samedi soir, avec l'ambiance des brillantes années.

EPINAL - Les supporters venus en nombre ne s'étaient pas trompés. La soirée promettait déjà avant même le coup d'envoi. Dijon et Epinal totalisaient le même nombre de points et l'issue de la rencontre allait donner l'avantage à l'une ou l'autre des équipes. A moins d'un match nul, qui passa si près. Soixante minutes plus tard, ce sont les Spinaliens qui, sous l'ovation du public, ont finalement tiré le bénéfice de la victoire. Sans omettre d'y ajouter le piment nécessaire à une grande soirée. Comme dans les années les plus folles. Ces années où, dans une patinoire pleine comme un œuf, les Spinaliens n'en finissaient pas de régaler. Parfois même lors d'illustres Epinal-Dijon, encore dans les mémoires de nombreux fidèles. Samedi soir, un bon millier de supporters a savouré. Un vrai spectacle jusque dans les dernières secondes. Insoutenable. Les plus organisés, soucieux d'éviter les soucis d'après-match sur un parking surchargé et habitués à déserter les lieux après deux ou trois minutes avant le coup de klaxon final, n'ont pas pu résister. Tous sans exception, ont dégusté jusqu'à la dernière seconde. Impossible d'y échapper. Impossible d'éviter également une espèce de crainte qui nouait les estomacs depuis 45 minutes. Le compteur était resté figé à 2-1, et déjà fort en vue durant les deux premiers tiers-temps, les deux gardiens allaient être les héros du jour. Insoutenable et excitant à la fois. Le match aurait pu basculer en faveur des Dijonnais sans que quiconque ne trouve le verdict immérité.

<< Il manque la finition >>

<< C'est l'une des grandes satisfactions de la soirée, commentait après coup, Raphaël Marciano, ce qui m'a particulièrement plu, c'est de voir que nous étions capables de tenir le score jusqu'au bout. Je m'attendais à un match très serré et c'était le cas. Les Dijonnais ont montré une fois de plus qu'ils n'avaient rien du petit promu qui n'avait pas sa place là. Au contraire. >>

De quoi rendre cette victoire encore plus savoureuse. Une victoire acquise avec la manière. Même si quelques détails auraient pu finalement s'avérer plus critiques. Notamment cette double supériorité numérique restée inefficace. << Nous avons les bases, les bons placements mais, il manque encore un petit truc dans la finition >> avouait Marciano. Le tout face à Ranger, irréprochable, comme le fut Yvan Bock. <<Les deux gardiens ont été exceptionnels. On connaissait Philippe Ranger et Yvan a montré ce qu'il valait. C'est un gardien remarquable. >> Le public a été conquis et reconnaissant du spectacle offert. Ranger et Bock ont eu les honneurs d'une standing-ovation finale. Comme Tomas Mysicka, auteur du doublé dans le premier tiers. Cierges magiques, pétards grosse caisse et confettis à l'appui.

Comme lors de ces soirées mémorables. On en redemande.

 

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