Le salaire de la peur

 

Article de L'Est Républicain (1er novembre 2000).

IC Epinal - CPH Dijon : 2-1 (2-1, 0-0, 0-0)
Patinoire de Poissompré, 1000 spectateurs environ
Arbitrage de M. Catarino assisté de MM. Henry et Lobry
16' de prison contre Epinal (8+2+6), 22' de prison contre Dijon (8+6+8)
Buts pour Epinal : Mysicka (8'47 ass Haapasaari et Drzik, 12'05 ass Chassard et Haapasaari)
But pour Dijon : Pointet (15'08 ass Borzik)

EPINAL - On s'attendait à une partie serrée entre Epinal et Dijon. Et il n'est pas faux de dire que cette rencontre est restée dans la tradition des oppositions d'antan. A savoir un match de haute volée et haletant de bout en bout.

Néanmoins les Spinaliens sont parvenus à prendre leur revanche de l'aller. Mais cela ne fut pas chose facile car les Côte-d'Oriens ont justifié leur statut de révélation du championnat...

En fait tout s'est joué dans la première période. Après un coup de semonce de chaque côté, de la part de Kozlov qui trouvait l'épaule de Ranger (0'49) et de Tekel qui se heurtait à la crosse de Bock (1'30), ce sont les locaux, par l'intermédiaire de Tomas Mysicka, qui allait trouver la faille. L'ancien joueur du Sparta Prague profitait d'une mésentente de la défense dijonnaise pour mystifier Ranger (8'47). Dominatrice, l'ICE se montrait encore plus dangereuse par Dehaëne (11'14). Et ce qui devait arriver arriva puisque le même Mysicka concluait une excellente action collective de Chassard et Haapasaari (12'05).

Peut-être trop sûrs d'eux, les Spinaliens allaient se faire surprendre. En effet, un pas de deux entre Papelier et Zitouni profitait à Pointet qui ramenait les siens dans la partie (15'08).

Epinal pousse en vain

Nullement abattus par ce coup du sort, les partenaires de Dehaëne attaquaient le second acte tambour battant. C'était sans compter sur un Philippe Ranger des grands soirs, qui faisait échec aux tentatives de Mysicka (21'11 ; 24'30), Maurice (21'21) et Chassard (22'45). Il fallait tout de même rester vigilant, notamment sur une réaction de Pointet qui voyait son essai repoussé par Bock, du bouclier (27'22).

Dès lors, la partie devenait tendue et les pénalités se succédaient sans qu'aucun des deux belligérants ne parvienne à en tirer bénéfice. Epinal se portait encore à l'attaque par Marciano (35'01). La contre-attaque faillit être fatale aux Dauphins qui ne devaient leur salut qu'à un plongeon de Bock face à Pointet (35'10). D'ailleurs, les Ducs s'accaparaient la fin du second tiers, par des shoots de Borzik (39'11) et Poizat (39'45).

A l'entrée des vingt dernières minutes, les Dijonnais tentaient de forcer la décision. Ils étaient à deuxx doigts de réussir dans leur entreprise mais la réalisation de Pazak était justement annulée pour une présence d'un de ses coéquipiers dans la zone du gardien (44'38). A la suite de deux essais infructueux de Domin (47'10) et Regenda (47'17), Epinal se retrouvait en double supériorité, sans pouvoir se mettre à l'abri.

Cela sentait le KO, à Poissompré. Les protégés de Claude Maurice voyaient la revanche leur tendre les bras. Le baroud d'honneur des hommes de Daniel Maric était vain ; Chesterikov (53'53) puis Devaux (57'16) se cassaient les dents sur Bock.

La sortie de Ranger ne changeait rien à l'affaire et Poissompré pouvait laisser éclater sa joie. Une excellente préparation avant d'aller affronter l'ogre mulhousien.

Ils ont dit

Raphaël Marciano (entraîneur-joueur d'Epinal)
J'étais persuadé que nous allions rencontrer une grosse opposition et je ne me suis pas trompé. Nous sommes bien entrés dans la partie en inscrivant deux beaux buts collectifs. Mon équipe a bien travaillé, dans les deux sens de la patinoire. Un peu comme contre Strasbourg, nous sommes allés chercher cette victoire avec nos tripes. Dijon est une formation qui défend très bien et qui nous a posé beaucoup de problèmes. Nous avons fait preuve d'une très grosse solidarité. De plus Yvan Bock a été présent dans les moments décisifs, notamment sur la fin. Nous avons pris une belle revanche sur le match aller. C'était important pour l'objectif des play-off, ce soir nous avons un pas de plus mais ce n'est pas encore fait.

Daniel Maric (entraîneur de Dijon)
Nous avons assisté à un grand match où les équipes se sont données à fond. Nous avons raté notre début de match car nous étions trop impressionnés par l'adversité. Nous avons aussi laissé trop d'espaces à des joueurs comme Taurivuo ou Mysicka, qui nous ont causé beaucoup de problèmes. Mais nous avons livré une grosse partie défensive, bien aidés par Philippe Ranger qui nous a maintenu dans la partie. Epinal possède de grosses qualités techniques et a sans conteste le niveau d'une formation Elite. Je ne suis pas déçu de la prestation de mes joueurs ; en revanche je le suis de celle des arbitres qui ne nous ont pas aidés en fin de match. Nous avons été gênés aussi par les dimensions de cette patinoire. Maintenant, j'espère que nous n'allons pas payer nos efforts samedi contre Nantes, qui est une partie importante pour la suite des événements.

 

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