Frédéric Nilly : << Nous devons reconstruire >>
Article de La Liberté de l'Est (29 septembre 2000).
L'entraîneur de Dunkerque, qui doit faire avec des moyens limités, ambitionne ni plus ni moins que le maintien pour sa formation.
EPINAL - Le temps des restrictions financières dans le hockey français a aussi touché Dunkerque.
En effet, le club nordiste, qui s'appuyait l'an dernier sur une forte colonie suédoise, ne compte à l'heure actuelle que sur trois Slovaques. Le nouveau président Jean Luc Descheyer mise désormais sur de jeunes joueurs issus de la région Nord-Pas-de-Calais. Propulsé entraîneur joueur, Frédéric Nilly tente de faire avec les moyens du bord contre son gré : << Tout d'abord, je ne voulais pas occuper cette double fonction. Mais les dirigeants m'ont mis le couteau sous la gorge. Et comme j'ai ouvert un commerce à Dunkerque, il n'était pas possible de m'expatrier. Au delà de ce problème, nous devons faire avec nos moyens limités. Je me retrouve avec une équipe dont je n'ai pas effectué le recrutement. Nous n'avons pas d'argent et il est donc difficile d'attirer des bons joueurs. Nous devons reconstruire. C'est pourquoi notre seule ambition sera de nous maintenir >>.
D'ailleurs les deux premières journées se sont soldées par autant de défaites. Mais les Corsaires ont réalisé deux prestations correctes. Selon Frédéric Nilly, il n'a pas manqué grand chose pour prendre des points : << A Cergy, nous sommes tombés sur un gardien en état de grâce. De plus nos carences offensives sont ressorties au grand jour puisque nous avons été incapables de trouver le chemin des filets. Et face à Strasbourg, il ne nous a manqué qu'un soupçon d'expérience devant une équipe qui était pourtant prenable >>.
Super état d'esprit
Malgré un alignement très réduit, les Dunkerquois peuvent s'appuyer sur quelques jeunes talents. Comme le prometteur Mathieu Becuwe qui tarde néanmoins à confirmer.
En ce qui concerne les forces et les faiblesses de sa formation, Frédéric Nilly se montre assez loquace : << Notre principale force est d'avoir un super état d'esprit. nous nous battons du début à la fin et ceci est une base de travail très intéressante. Nous misons sur un gros engagement physique, ce qui est gênant pour les équipes qui viennent sur notre petite glace. En revanche, nous souffrons d'un manque d'expérience et notre jeu offensif n'est pas très performant >>.
Pour la venue d'Epinal, l'ancien Amiénois se montre confiant car les petites dimensions de la patinoire Michel-Raffoux ont bien souvent causé de nombreux soucis aux Spinaliens : << Je suis confiant pour ce match contre Epinal. J'ai mis en place un système de jeu qui va énormément les embêter dans les sorties de zone. Une tactique que j'ai déja employée la semaine passée et qui avait donné pas mal de fil à retordre aux Strasbourgeois. Je pense que nous pouvons prendre deux points. ce ne sera pas évident car les Spinaliens viennent de se renforcer et sont placés dans l'obligation de s'imposer >>.
Une rencontre à laquelle ne prendra pas par Frédéric Nilly puisqu'il se remet tout doucement d'une opération à l'épaule.