Caen a manqué la dernière marche
Article de Ouest-France (26 septembre 2000).
Battus 6-2 par Herning dimanche et deuxièmes du tournoi, les Caennais n'ont pu accrocher une qualification pour le deuxième tour de la Coupe Continentale. Ils n'ont pas su se hisser au niveau de leurs adversaires danois.
Les Caennais jouaient dimanche la finale. Ils l'ont perdue. En encaissant deux buts dans les six premières minutes, ils ont subi de plein fouet la différence de niveau entre San Sebastian, laminé 20-3 samedi, et ces diables de Danois. "Nous voulions nous faire plaisir, nous ressortons un peu frustrés, commente Jean-Christophe Filippin, le capitaine normand. Nous avons manqué notre entrée dans le match, et derrière nous avons ramé. Herning pouvait s'appuyer sur un système défensif très au point."
Les Scandinaves n'ont encaissé que trois buts en trois matches, s'appuyant plus sur leur rigueur que sur les qualités intrinsèques de Therkildsen, pourtant élu meilleur goal du tournoi. Offensivement, de Lasse Degn à Kivela en passant par Suvanto, les hommes de Petri Skriko avaient des atouts à faire valoir. Surtout, le coach finlandais des Bleu Fox savait pouvoir compter sur quatre lignes offensives. "Nous avons tourné à 22 joueurs durant les trois jours de compétition, note Skriko. Nous étions plus frais que les Caennais. C'est pour cette raison que nous avions décidé de démarrer très fort."
Herning en début et fin de tiers
Menant 2-0, puis 3-0 en cueillant les Caennais en tout début de 2e tiers sur un 5 contre 4 (20'54), les Danois ont pourtant été inquiétés. Une supériorité avait permis à Garnier de ramener le score à 3-1, Galmiche était dans la foulée à un doigt, celui de Therkildsen précisément, de ramener les Français à une longueur. "Cela n'aurait pas été le même match, enchaîne Jean-Christophe Filippin. Nous avons eu une ou deux occasions franches, c'est vrai. Nous avions retrouvé nos marques après deux matches sans doute trop faciles."
La rencontre a définitivement basculé à la demi-heure de jeu, de manière cruelle pour les hommes de Kuusisto. Non seulement ils n'ont pu exploiter un power-play, mais Pikkaraïnen en sortant de la prison a contré le palet. Débordement, centre, but de Bjorkstrand (30'29, 4-1). Un retournement de situation devenait bigrement compliqué, malgré une occasion pour Pousse, un power-play avorté par une pénalité infligée à Filippin. En deux coups de cuiller à pot, à 20 secondes du terme de la deuxième période, 27 secondes après le début de la troisième, Vento et Kivela emmenaient leurs coéquipiers vers Fredrikshavn, théâtre du deuxième tour. L'ultime but de Garnier n'y changerait rien. Il reste désormais aux Caennais à ravaler leur déception, et à batailler ferme en championnat afin de gagner, qui sait, un nouveau billet pour une nouvelle aventure européenne. "Même si Herning a relâché en fin de match, nous avons mieux joué, avance Filippin, éliminé au même stade de la compétition avec Reims voilà trois ans. Cela peut nous servir en championnat." Les retours de Lahtinen et Ferancik seront également bien utiles. Dimanche, leur présence aurait pu changer les données. Face à Herning il aurait fallu que l'effectif affiche complet, et que les Caennais eux-mêmes aient été à 100% durant toute la rencontre.
Dominique Faurie