Le "père Fouettard" a frappé 

 

Article des Dernières Nouvelles d'Alsace (23 avril 2000).

Au pays du " Père Dodu ", les Scorpions ont pris une claque en finale retour du championnat de France N1. A Brest, sur le score de 12-4, la leçon fut terrible, hier soir.

Brest 12 HC Mulhouse 4

Bellevue. Arbitres : MM. Calamoneri, Marc et Bourrea. 1 000 spectateurs environ. Tiers-temps : 7-1, 4-2, 1-1.

Les buts : Koïvisto (1'55), Takala (2'31, Ijas et Galarneau), Koïvisto (3'59), Ijas (6'44, Galarneau), Pommier (csc 8'12), Baillard (16'56), Niedzolka (19'22, Baillard), Takala (25'54, Ijas et Halonen), Prunet (29'17, Baillard), Takala (30'40, Galarneau), Takala (37'18), Niedzolka (54'44) pour Brest ; Flinck (7'40, Faith et Vaillant), Piquemal (31'48, David), Turcotte (36'55, Vaillant et Faith), Vaillant (47'02, Faith) pour Mulhouse.

Pénalités : 8' (4x2') à Brest ; 6' (3x2') à Mulhouse.

C'est une claque. C'est une déroute. C'est une hécatombe. Les mots, comme les buts, se suivent et se ressemblent. Une domination outrageuse - et outrageante - de Brest, une défense mulhousienne "à la rue", un gardien "olé olé", les Scorpions ont oublié leur hockey. Si leur coach, Pascal Ryser, craignait les dix premières minutes, les Albatros n'auront eu besoin que de cinq pour creuser l'écart : 3-0 déjà. En ajoutant les deux buts d'avance après le match aller, la finale semble déjà pliée.

Plus rien à espérer

Elle le sera après ces fameuses dix minutes : 5-1, dont un but contre son camp de Pommier, le capitaine mulhousien. Tout le symbole d'une équipe incapable de créer du jeu (3 tirs à 19), encore moins de contenir qui que ce soit. Chez les Scorpions, on passe partout, comme dans un moulin. L'axe est un boulevard, les côtés sont désaxés. Le collectif de Brest fait tourner les Alsaciens en "bourrique". En une passe, la défense est prise de vitesse, en deux, elle est dépassée, en trois, elle encaisse un sixième, puis un septième but. A 7-1, les derniers objectifs ne sont plus que des questions d'honneur. Les Mulhousiens entament ce deuxième tiers-temps avec plus d'entrain. Brest a du mal à trouver un quelconque intérêt dans la poursuite de cette promenade de santé. Mulhouse tente de sauver ce qui peut l'être. Mais, après 5' de jeu, les Bretons en ajoutent même un huitième ! Et, alors que tout le monde sort son petit Guinness des records portable, Mulhouse réduit l'écart. Piquemal, lancé par David, vient réveiller Vachon, le portier local. Patrick Wyss se blesse. Mais cela ne décourage pas les Haut-Rhinois. Ils tentent d'égaliser... à l'intérieur du tiers-temps : 3-2.

Mulhouse mène !

Mais Takala feinte de centrer et place le palet dans le trou laissé vacant par Laurent Wyss : 4-2. Le troisième "tiers" n'a plus aucune saveur. D'un côté, on est pressé d'en finir avec ce cauchemar. De l'autre, le champagne se fait attendre. << On est les champions >> scande le public depuis déjà un bon moment. Profitant de cette nette décontraction locale, David ajuste une passe au cordeau à Vaillant, lequel, dans l'axe, permet à son équipe de mener, dans le dernier "tiers". Pas pour longtemps : d'un tir lointain, Niedzolka monte le score à 12-4.

Serge Bastide

 

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