Chacun chez soi !

 

Article de l'Est Républicain (21 avril 2000).

La réunion entre les présidents des clubs du championnat Elite et ceux de D1 n'a pas fait avancer les choses. Dans une dizaine de jours, tout devra être clarifié.

D'un côté les clubs du championnat Elite, de moins en moins nombreux en raison des charges financières difficiles à assumer. De l'autre, les clubs de D1, qui se sentent bien là où ils sont, même si des aménagements seraient souhaitables et souhaités.

Entre les deux, le CNHG ( Comité National du Hockey sur Glace ) et la fédération des sports de glace. Pour résumer, les Pros et les Amateurs. Or, les premiers nommés, sans l'avouer ouvertement, ont besoin de l'aide des seconds. A cet effet, une réunion entre les différents présidents de clubs s'est tenue à Paris mercredi soir. Si les représentants de la D1 ont tous honoré l'invitation, en revanche pour l'Elite, ce n'était pas le cas. Un comble puisque ces derniers étaient demandeurs.

Sans parler de levée de boucliers, il en ressort néanmoins que l'actuelle première division se sent parfaitement à l'aise dans son costume.

Claude Maurice, le président d'Epinal, témoigne. << La D1, on en est tous contents. Tout va bien et l'Elite, du moins en ce qui me concerne, ne m'intéresse pas du tout. Cela étant, la réunion de l'autre soir a permis d'envisager plusieurs options, que je résumerai ainsi :

L'Elite a voulu son autonomie, elle la garde.

L'Elite s'adapte à la D1, et notamment au niveau de la masse salariale, et non l'inverse.

On passe à un championnat à 24 clubs répartis en deux poules avec le système des play-offs.

Enfin, quatrième scénario, celui que j'ai proposé, on met en place 4 poules géographiques avec dans chacune d'elles deux pensionnaires de l'Elite. Avantage, réduction des frais de déplacement et augmentation des recettes au guichet avec des derbys plus nombreux. Je ne vous cache pas qu'hormis Brest, cette formule n'a pas fait beaucoup d'émules. >>

Le discours présidentiel a le mérite de la clarté et surtout du bon sens. A l'évidence tout le monde n'est pas sur la même longueur d'ondes. << Ça prouve que ce sport manque de la plus élémentaire des maturités. En ce qui concerne Epinal, je ne changerai pas ma position. Je préfère jouer les premiers rôles en D1 que les faire-valoir à l'étage au dessus. >>

Inutile d'insister davantage. Il n'empêche qu'une solution devra voir le jour. << Effectivement, nous devrons être vite fixés. Une nouvelle concertation est engagée et je pense que dans une dizaine de jours, on saura tout. De toute façon, il le faut. >>, concluait le boss d'Epinal.

 

Retour aux articles d'avril 2000