Les Flammes Bleues posent une option

 

Article de Ouest-France (15 avril 2000).

Les Flammes Bleues ont fait main basse sur la première manche de la finale nationale (3-1). Il n'y aura pas à attendre longtemps pour connaître l'identité du champion de France : Champenois et Normands se retrouvent dès demain à Reims.

A Reims, Charles Marcelle parle d'or. La veille de la rencontre, le tempétueux président des Flammes Bleues n'avait pas hésité à affirmer que son équipe serait << championne de France dimanche soir... >> Message reçu cinq sur cinq par ses joueurs, à en juger par la façon dont ils ont empoigné les rênes de la finale, hier soir, sur la glace normande. Le retour, prévu demain à Reims s'annonce coton.

En développant un hockey délié, aux accents presque lyriques, la formation champenoise s'empare derechef de la baguette de chef d'orchestre avec maestria. Ce n'est sûrement pas un hasard si la première occasion est à porter au crédit de Paradis sur une attaque rondement menée. Reims est vif, Caen est seulement réactif. On n'est donc pas autrement surpris de voir Savoie installer son équipe au pouvoir sur un tir en pivot qui trompe la vigilance de Virenius (8'). La deuxième ligne champenoise vient de frapper. C'est net et sans bavures. Les Léopards, quoiqu'à la remorque, parviennent à asticoter Pietila, mais essentiellement sur des palets chapardés, à l'image de ce contre que B. Chauvel est tout près de mener à exécution (5'). Caen peine à investir la zone de vérité champenoise, gardée par la paire Laksola-Ruokonen, de sorte qu'il faut s'en remettre aux frappes de la ligne bleue de Rautio. A la fin du premier tiers-temps, une statistique témoigne parfaitement de la mainmise adverse : Virenius a été bombardé quinze fois, Pietila seulement huit. Reims ne mène pourtant que d'une courte tête.

Paradis enfonce le clou

Melong s'y colle pour ranimer la flamme, mais les étincelles se brisent sur la défense champenoise. Pour tout dire, il y a une sorte d'insolence dans la tranquille plénitude affichée par le n°1 de la saison régulière. Les pétards normands sont gelés et l'on aperçoit guère le duo Paananen-Provencher habituellement si redouté. Reims laisse passer sagement le semblant d'orage et riposte sur un oubli défensif sur le flanc gauche qui permet à Paradis de doubler la mise au cap de la mi-parcours (30'). Les Léopards peuvent se faire du mouron, d'autant que Grossi (34') puis Paradis (36') sont à un bout de crosse de saler la note en contre . Aux deux tiers du match, les Léopards semblent presque satisfaits de ne compter que deux buts de retard. Leur rébellion du dernier tiers est pourtant la preuve qu'ils sont touchés, mais pas coulés. Garnier met la pression et Pietila écope même d'une pénalité pour un pugilat vite désamorcé. Reims s'en sort toutefois sans dommage et reprend rapidement la main, alors que Leroy croupit en prison.

Les Léopards manquent de constance dans leurs efforts, sans doute en raison de ressources émoussées lors du match n°5 contre Rouen. Au point que les Rémois donnent l'impression de ne pas forcer leur talent pour garder leurs prérogatives. Il est vrai qu'avec un gardien de la trempe de Pietila, inoxydable sous les lancers du farfadet Paananen, ils peuvent voir venir. Soudain, alors que Sadoun, seul à l'affût vient de rater un tête à tête avec Virenius (55'), Caen reprend les couleurs sur un slap en bleu d'Ollila (56'). Joie de courte durée : aussi sec, Orsolini redonne deux buts d'avance aux Champenois. Une ardoise que le HCC aura du mal à effacer demain soir, même si, à l'exception du président Marcelle, personne ne jure encore de rien. Cette glace fond si vite...

 

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