Coup d'œil dans le rétro

 

Article de la Semaine du Pays Basque (7 au 13 avril 2000).

Pour comprendre la situation un retour en arrière s'impose. L'Hormadi et les sous, c'est une vieille histoire et le club, atypique au Pays Basque, n'a jamais vécu dans l'aisance financière.

A tel point que déjà en 1991, Michel Bonnet maire d'Anglet, déjà partenaire principal de l'Hormadi, voulait arrêter les frais. Le tout nouveau trésorier Vautrot, qui était arrivé au club du temps du président Vacheré, annonçait à son maire un trou de 987 000 F. Il reprenait la présidence du club l'année suivante. Michel Bonnet, convaincu par la nouvelle équipe que le club pouvait être viable avec une bonne gestion, donna deux ans à l'Hormadi pour faire ses preuves. L'Hormadi emprunta donc 1 MF, remboursable en cinq annuités de 210 000 F.

Le président Vautrot resta sept saisons à la tête de l'Hormadi, jusqu'en 1998.

<< Tous les ans, trois semaines avant l'assemblée générale, je remettais les comptes au maire et je ne faisais rien sans l'en avertir ou lui demander son accord. Ainsi en 1997, l'Hormadi était mal financièrement et je lui ai demandé l'autorisation de négocier avec la banque le report de la quatrième annuité. Ce qui a été accordé. >>

Quand son équipe s'est retirée, le déficit était de 300 000 F et il restait deux annuités à payer. Préparés par l'équipe Vautrot, les comptes de l'assemblée générale de juin 98 ont été présentés par l'équipe Taburet.

En 1999 il n'y a pas eu d'assemblée générale et pas de comptes présentés.

En changeant d'équipe en 1998, l'Hormadi a changé de cap : exit la gestion "père de famille" de Jacky Vautrot, bonjour le marketing et les pompons girls de Christian Taburet.

Musique à tous les étages, télévision présente, d'où afflux de partenaires et de recettes, c'était le pari du nouveau président et de Jean-Baptiste Mortalena, omniprésent dans le club et partisan de la montée en Élite. L'Hormadi changea, ce n'était plus une équipe d'Angloys avec deux ou trois étrangers, mais une équipe d'étrangers avec deux ou trois Angloys. Difficile d'équilibrer les comptes avec un budget que le président Vautrot avait laissé à 3, 4 MF et qui augmenta d'un million l'année suivante.

Jacques Garay

 

Retour aux articles d'avril 2000