Les frères Deschênes à l'heure des choix

 

Article du Parisien (6 avril 2000).

Samedi face au Vésinet, Hugo et Christian Deschênes pourraient faire leur dernière apparition sous les couleurs d'Asnières. Fort sollicités, les deux Québécois devront bientôt se décider.

Inséparables, les frères Deschênes. Et complices de tous les instants : sur la glace, pour le plus grand bonheur d'Asnières (Nationale 2), aussi bien qu'en dehors, ils brillent par leur complémentarité. Quand Hugo émet une idée, Christian l'approfondit. A peine Christian termine une phrase que Hugo rebondit sur ses propos. Et vice versa. Une communauté d'esprit qui s'est renforcée depuis leur arrivée en France. Hugo, l'aîné, joue les pionniers en 1995, informé par Eric Pinard, le joueur de Rouen (Elite), qu'Asnières recherche un joueur susceptible de mener l'équipe première vers les sommets et d'assurer l'entraînement des sections de jeunes du club. Les premiers contacts sont noués avec Jean-Marc Declercq, le président de l'époque, et l'affaire se conclut en quatre jours. << J'avais arrêté de m'entraîner et je suis arrivé en très mauvaise condition physique, raconte l'entraîneur-joueur d'Asnières. Mais j'ai vite repris mes bases. Pour ma première saison, j'ai mis autant de buts que j'ai pris de prison ! >>

Ensemble

Un signe révélateur du décalage entre le Québec et la France en matière de hockey et que Christian va lui aussi connaître quand il débarque à Asnières, appelé à la rescousse par son frangin pour renforcer l'équipe juniors en janvier 1996. << Moi je n'avais pas tout à fait la carrure d'un junior, ni le style de jeu de l'équipe, sourit le cadet des Deschênes. Et, sans vouloir donner de coups volontairement, j'ai explosé tout le monde à l'entraînement. >> Sans que ses partenaires ne lui en tiennent grief tant le goléador asniérois est indispensable à sa formation. << C'est sur la glace que mon adaptation a été la plus difficile, poursuit Christian. Sinon je n'ai eu aucun problème d'intégration. Il faut dire que j'ai quitté la maison familiale depuis l'âge de 16 ans. >> Hugo, lui, est plus nostalgique, sa petite amie étant restée au Canada pour achever ses études. Avec, en filigrane, une décision à prendre dans les mois prochains. << Soit elle vient en France, ce qui est probable à 80 %, soit je retourne là-bas >>, annonce Hugo. Un choix de vie qui conditionne celle de son frère. << Si je suis en France, c'est grâce à Hugo. Tant qu'il sera ici, je resterai avec lui. >> A Asnières ou ailleurs puisque deux clubs de N 1 leur font des appels du pied prononcés. Mais ensemble.

 

BIOS EXPRESS

Hugo Deschênes

Né le 6 avril 1975, à Sorel (Canada). 1, 89 m, 80 kg. Célibataire.

Poste : centre. Débute au hockey sur glace à l'âge de 4 ans. Clubs successifs : Marignies de Sorel (1980-1992), Spatial de Saint-Hubert (1992-1994), Sieurs de Longueil (1994-1995), Asnières (depuis 1995).

Palmarès : quatre fois champion du Québec dans les catégories jeunes (minimes, cadets, juniors) ; champion d'Ile-de-France de 3è Division B (1996), champion de France Nationale 3 (1997), champion de France de N 2 B (1998), vice-champion de France de D 2 (1999).

Passions : le golf, la cuisine, l'œnologie et le soft-ball (version loisir du base-ball).

 

Christian Deschênes

Né le 12 janvier 1977, à Sorel. 1,80 m, 82 kg. Célibataire.

Poste : ailier gauche. Clubs successifs : Marignies de Sorel (1981-1994), Sieurs de Longueil (1994-1995), Val d'Or (1994-1996), Asnières (depuis janvier 1996).

Palmarès : champion de France Nationale 3 (1997), champion de France de N 2 B (1998), vice-champion de France de D 2 (1999).

Passions : le roller, Internet et les jeux vidéo.

 

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