Les Gothiques prennent une option
Article du Courrier Picard (25 mars 2000).
Les Gothiques ont des ressources. Ils ont gagné leur match contre Angers, ce qui est bon signe pour le second de ce soir au Coliseum.
Les Gothiques ont su faire abstraction de tous leurs problèmes et faire corps pour s’adjuger la première manche contre Angers.
Si les dirigeants d’Amiens ont tablé sur une qualification pour les demi-finales (avec de substantielles recettes), à l’inverse à Angers, on reste plus mesuré à l’image de l’entraîneur Derek Haas qui préfère s’en tenir aux progrès constants réalisés par une équipe qu’il dirige depuis maintenant 3 ans.
<< Angers n'a jamais dépassé le stade des quarts de finale, dit-il avant le match. J’ignore si nous allons nous qualifier mais j’espère que notre gardien Sylvain Rodrigue, qui n'a pas encaissé le moindre but des deux derniers matches contre Viry (6-O) et Amiens (6-O), va faire la différence >>
L’équipe amiénoise se présente de son côté, et pour la première fois depuis longtemps, au grand complet, récupérant tous ses blessés, ce qui permet au médecin du club Jean-François Pernaut, d’afficher un sourire de circonstance.
Devant un public moins nombreux qu’à l’habitude, les Gothiques éprouvent certaines difficultés à emballer le match. Deux fois en moins de 5 minutes, Angers se retrouve en infériorité numérique mais sans conséquence.
Symbole
Le gardien angevin s’interpose encore sur un tir de Vuoti et se montre chanceux lorsqu’un autre de Jodoin est repoussé par le poteau. Et puis, sur une action amorcée par Dewolf, relayée par Lecomte, Pousse marque d’un tir croisé. Il y a comme une sorte de symbole avec ce trio de joueurs laissés pour compte par le club, et démontrant qu’ils sont décidés à partir en beauté.
Le Kop du Coliséum retrouve de la voix et salue comme il se doit "Pierrot" Pousse. Malheureusement, Pousse se retrouve pénalisé 2 minutes, ce qui permet à Angers d’égaliser grâce à une déviation de Rhéaume suite à un tir de Jokinen (14mn43s). Cette égalité se poursuivra jusqu’à la fin du premier tiers (1-1), ce qui ne déplaît pas du tout à l’entraîneur de l’équipe de France, Stéphane Sabourin.
Amiens creuse l’écart
Dès le début du deuxième tiers-temps, François Rozenthal manque son duel avec le gardien angevin. Une belle occasion qui s’envole au moment où Dubois est à son tour pénalisé.
Le jeu devient brouillon et les coups pleuvent. Dewolf sort de la glace avec le visage en sang (il recevra sept points de suture mais rejouera ensuite).
Néanmoins, les Amiénois qui dominent, ont du cœur et bénéficient d’une pénalité adverse, ils reprennent l’avantage grâce à Maurice Rozenthal marquant de près suite à une action tranchante de Dubois et Lecomte (32mn21s).
Juste avant la fin de ce tiers-temps, Mindjimba réussit un superbe arrêt réflexe devant Ferrari. Cette action en précède une autre qui, sur le plan offensif voit Vuoti en embuscade près du but adverse, dévier un tir de François Rozenthal. Vuoti permet ainsi aux Gothiques de creuser l’écart 3-1. (39mn06s). Un écart qui va encore augmenter ensuite grâce à François Rozenthal (45mn59s), heureux comme il se doit après une longue inaction. Du coup, les gothiques savent qu’ils ne peuvent plus être rejoints et vont gérer leur fin de match, devant surmonter des pénalités simultanées de Djelloul et Dewolf. Mindjimba, parfois héroïque, ne peut rien sur un penalty de Tuominen (50mn57s), mais la victoire reste amiénoise, accentuée par un dernier but de Jokiharju (56rnn19s). Une bonne chose de faite. Les Gothiques ont fait honneur à leur maillot.